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RDC : l’incursion de l’armée rwandaise est une affaire sérieuse, selon le député Munobo

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publié il y a 3 heures, 24 minutes, | Denière mise à jour le 23 avril, 2015 à 7:25 |

Juvénal  Munubo Mubi. Radio Okapi/ Ph. John BompengoJuvénal Munubo Mubi. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Le gouvernement congolais doit prendre au sérieux l’affaire de l’incursion de l’armée rwandaise sur le sol congolais, affirme le député national Juvénal Munobo, au cours d’un entretien jeudi 23 avril à Radio Okapi. 

Des troupes de Rwanda defense force (RDF) sont entrés sur le sol congolais depuis dimanche dernier. Selon le gouverneur Julien Paluku. Elles sont dans la localité de Kasizi, en territoire de Nyirangongo au Nord-Kivu.

Pour Juvénal Munobo, l’élu de Walikale, « nous devons ouvrir l’œil par rapport à cette situation et en tout cas ne pas la minimiser ».
« Au moment où nous nous préparons à organiser les élections au Congo, il y a une incursion des éléments rwandais, des éléments armés rwandais sur le sol congolais et bien nous devons prendre ça au sérieux », déclare-t-il.

Le député Munobo craint une éventuelle perturbation du cycle électoral.
« Et si cette présence se confirme, il va falloir que le ministre de la Défense, je parle comme député, soit auditionné devant la commission de défense et sécurité et que toutes les mesures idoines soient prises pour prévenir un climat électoral apaisé. Il faut tout faire pour éviter à ce que l’insécurité hypothèque le processus électoral de 2015-2016 », poursuit-il.

Juvénal Munobo dit attendre la suite du Mécanisme conjoint de vérification des frontières parce que ce mécanisme a été saisi par le gouverneur du Nord-Kivu qui a livré l’information.
Si ces allégations sont confirmées, le gouverneur du Nord-Kivu souhaite que ces soldats rwandais regagnent leur territoire et qu’ils arrêtent les provocations.
Lire aussi aussi radiookapi.net:

RDC: Encore une nouvelle guerre d'agression conduite par KAGAME et MUSEVENI, perçue comme la plus pire barbarie du XXIè Siécle, Motivée par des ambitions diabiliques de Razia et d'occupation des régions riches de l'Est de la RDC.

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La nouvelle guerre d’agression contre la RDC sera-t-elle mise en échec ?Tony Busselen

12 juillet 2012
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 Voici l'histoire avec détails très bien documentés des guerres d'agressions en RDC et des grands lacs (Par M.Collon)

Une nouvelle guerre menace l’Est du Congo. Le Président Rwandais Paul Kagame a tourné le dos à l’accord de collaboration avec la RDC conclu début 2009 et il a préparé une guerre aux Kivus. Une guerre qui doit empêcher le progrès et la reconstruction de la RDC. La mobilisation du peuple congolais pourra-t-elle défendre l’unité du pays, éviter une nouvelle guerre d’agression et ouvrir la voie à la paix et à la reconstruction ?

 

 
La publication du fameux addendum au rapport des experts de l’ONU sur l’implication du gouvernement Rwandais dans la préparation et l’organisation de la mutinerie M23 est une victoire importante de la diplomatie congolaise. Les preuves sont accablantes.[i] Officiellement, toutes les puissances occidentales ont condamnés du bout des lèvres l’appui du Rwanda à la mutinerie de l’armée Congolaise. Or au lieu de prendre des mesures contre le Rwanda, l’on se limite à demander des négociations entre le Rwanda et la RDC. La réaction de Kigali ainsi que la façon dont une certaine presse en Occident relate cette affaire, doit faire appel à la vigilance. En lançant des doutes, des critiques et des contre-accusations, le régime de Kagame et ses alliés tenteront de créer un écran de fumée pour cacher les preuves ainsi que leur signification réelle. Ensuite Kigali essayera de reprendre l’initiative.

Quel est le contenu de cet addendum ?
D’abord il est bien de noter que le groupe d’experts est composé de cinq personnes : Steve Hege (Etats-Unis, coordinateur et expert des groupes armés), Marie Plamadiala (Moldavie, expert en douance et aviation), Ruben de Koenig (Pays-Bas, matières premières), Steven Spittaels (Belgique, expert financier), Nelson Alusala (Kenya, expert en armements), et Emilie Serralta (France, questions régionales). Vu la gravité des faits, le groupe d’experts a multiplié le nombre de sources indépendantes les unes des autres en les augmentant de trois à cinq unités pour chaque fait qui est mentionné.
Le groupe a vérifié ainsi des dizaines de faits. Nous résumons ce qui nous semble le plus importants :
· Une description détaillée du soutien logistique, fourniture d’armements, de recrues et aide active en créant une base arrière au Rwanda pour les mutins congolais, par des hauts responsables du gouvernement et de l’armée rwandaise
Les experts de l’ONU décrivent comment le 4 mai le général Makenga, complice du général Ntaganda [ii], a déserté l’armée congolaise en quittant le territoire congolais et en se rendant à Gisenyi au Rwanda. Là il a été accueilli par le général Ruvusha, commandant de la division occidentale de l’armée rwandaise. Le même jour, 30 soldats loyaux à Makenga sont venus de Goma au Rwanda, ainsi que 60 soldats qui sont venus de Bukavu. Ensuite Makenga est retourné avec ses troupes au Congo, au territoire situé entre les collines de Bukina, Mbuzi et Runyonyi, près de la frontière entre la RDC, l’Ouganda et le Rwanda où s’étaient retirés les mutins.
Le rapport décrit les routes de ravitaillements en armes et en recrues qui ont été organisés par l’armée rwandaise via les localités de Kinigi et de Njerima au Rwanda. Mais le rapport va beaucoup plus loin que cela.
 
· Des troupes de l’armée rwandaise sont directement impliquées dans les opérations des M23 sur le territoire congolais.
Le groupe cite pas moins de 6 témoins, parmi lesquels un soldat des FDR (Forces de Défense Rwandaises) [iii] et 5 prisonniers du M23 qui tous, indépendamment les uns des autres, affirment la présence des FDR sur le territoire congolais en combattant à côté du M23. Le soldat rwandais a été envoyé début mars en RDC. « La mission de son unité de 80 soldats était de préparer l’arrivée de Ntaganda à Runyoni. Son unité est allée à Runyioni (en RDC) via Kinigi (localité rwandaise, ndlr) Ntaganda et de Makenga y sont arrivés deux mois plus tard. En route, son unité a été rejointe par 150 autres soldats du FDR. » Un autre officier du M23 relate que « les troupes du FDR ont été déployées dans le parc pas loin de Kanyanja pour aider les rebelles lors de leurs opérations de combat avec les FARDC.[iv] Il estimait que ces soldats rwandais étaient avec 150 à Kanyanja. » Un autre officier du M23 a témoigné que « des unités des FDR ont supporté les rebelles à trois occasions pendant lesquelles les FARDC avançaient. » Un dernier officier a rapporté qu’il a été témoin de l’arrivée de quatre vagues, chacune d’environ 100 soldats des FDR et 30 recrues. »
Enfin, les experts de l’ONU ont récupéré des enregistrements de communications radio entre des comandants du M23 et des FDR dans lesquels l’officier du M23 confirme qu’il a déjà reçu entre 400 et 500 soldats des FDR et qu’il demande encore de nouveaux renforcements.
· L’envoi des ex combattants du FDLR.
Les experts écrivent : « Une fois parcouru le programme rwandais de la commission de démobilisation et de réintégration, tous les ancien combattants des groupes armés rwandais deviennent automatiquement membre de la Force de Réserve des FDR, commandé par le général Fred Ibingira. Des anciens officiers des FDR, des politiciens et des collaborateurs du M23 ont indiqué que des ex combattants des FDLR, membres de la Force de Réserve des FDR, ont été remobilisé et déployé à Runyoni aux côtés des M23. … Selon des anciens combattants du M23, des petits groupes de ces anciens arrivent chaque jour et sont dispatchés sur les différentes positions du M23. » Un ancien dirigeant des rebelles congolais qui s’était enfuis en 2003 au Rwanda, a déclaré que la Force de Réserve des FDR a préparé pas moins de 2000 anciens combattants des FDLR pour les renvoyer en RDC. (voir plus loin)
· Des hauts responsables tels que le ministre de défense et son assistant personnel, mais aussi l’ancien chef du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), Laurent Nkunda, ont fait un travail de mobilisation pour le M23.[v]
Plusieurs hommes politiques congolais ont confirmé avoir reçu des coups de téléphone de James Kabarebe [vi], actuel ministre de la Défense rwandais, son assistant personnel Senkoko, Jacquas Nziza, le secrétaire permanent du ministre de la Défense et le chef staff des FDR, Genéral Kayonga, leur donnant l’ordre de rejoindre le M23. Un des ces témoins déclare avoir été menacé parce qu’il refusait.
Le groupe d’experts mentionne deux réunions, les 23 et 26 mai, organisées par les responsables rwandais. Lors de la première réunion, 32 chefs de communautés, pour la plupart des membres du CNDP, ont été invités par Gafisi Ngobka, membre du CNDP, à sa maison à Gisenyi, au Rwanda. Le capitaine Senkoko, l’assistant personnel de Kaberebe, leur a dit au nom de Kaberebe lui-même, que le gouvernement rwandais appuyait le M23, « la nouvelle guerre avait comme but la sécession des deux Kivus. Après avoir montré le territoire à libérer sur une carte, il a intimé aux politiciens de convaincre tous les officiers rwandophones dansles Kivus de joindre le M23. »
La réunion du 26 mai avait lieu « à l’Hôtel Ishema à Ruhengeri (Rwanda), en présence de deux hauts dirigeants du FPR [vii], les Bishops John Tucyahana et Coline. Des politiciens du CNDP étaient invités pour entendre dire que le gouvernement rwandais appuyait le M23 politiquement et militairement. Tous les politiciens et militaires rwandophones recevaient l’ordre de joindre le M23 ou de quitter les deux Kivus. Plus particulièrement aux responsables du CNDP, on demandait de démissionner du gouvernorat du Nord-Kivu et de se retirer de la majorité présidentielle. » Une semaine plus tard ; le ministre de la Justice du gouvernement du Nord-Kivu, le CNDP Francois Rucogoza, démissionnait. Edward Mwangachuchu, sénateur et président du CNDP refusait de se retirer de la Majorité présidentielle, malgré une pression énorme. Or, des politiciens du CNDP qui avaient choisis le camp du M23 ont déclaré à partir du Rwanda, au nom du CNDP, de se retirer de l’Alliance pour la Majorité Présidentielle.
Les 2et 3 juin ainsi que le 9 et 10 juin, des représentants des milieux des affaires à Goma, surtout des patrons de pompes à essence, représentés par Désiré Rwanbaenda et Dieudonné Komayombi, se sont réunis avec Kabarebe afin de discuter sur la mobilisation des moyens financiers pour le M23.
Plusieurs témoignages confirment qu’à la localité rwandaise, Kinigi, il y a régulièrement des réunions entre les dirigeants du M23, Ntaganda et Makenga, et des hauts responsables de l’armée rwandaise. Aussi Laurent Nkunda[viii] participe régulièrement à ces réunions.
· Alliance entre le M23 et des groupes de Mai Mai sous la tutelle du Rwanda
Enfin le rapport décrit comment la direction de l’armée rwandaise et le ministre de la défense Kabarebe en personne sont impliqués dans la construction d’un réseau d’alliances avec différentes milices armées actives dans les deux Kivu. Au début ces alliances avaient comme but d’exécuter des dirigeants des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda).[ix] Or depuis la mutinerie du groupe M23, ces alliances servent aussi à attaquer les positions des FARDC et à déstabiliser le gouvernement central. Il s’agit des Mai Mai Sheka (Nduma défense du Congo) à Walikale ; Forces pour la Défense du Congo ; les forces de défense locale de Busumba ; la coalition des groupes armés en Ituri, l’Union des congolais pour la défense de la démocratie (Sud-Kivu).
Le Conseil Supérieur de la paix (Bukavu) devrait organiser des manifestations anti-Kabila et organiser des provocations violentes ethniques qui serviraient de prétexte à l’armée rwandaise pour pouvoir traverser ouvertement la frontière et venir en aide aux rwandophones « persécutés ».
Le déserteur colonel Byamungu, ancien commandant du 9ème secteur des FARDC, basé à Uvira, était en communication régulière avec le ministre de défense Kabarebe et avait début avril une conversation avec le ministre de défense Kabarebe pendant laquelle ce dernier lui demandait où il en était avec sa tentative d’assassiner le commandant de l’opération Amani Leo, Delphin Kahimbi, colonel des FARDC.
Kagame veut empêcher que la RDC se mette debout
Les experts notent que lors des négociations entre les gouvernements congolais et rwandais qui avaient lieu depuis début avril, « des officiels rwandais ont insisté pour qu’il y ait l’impunité pour les groupes armés et leur alliés mutins, le général Ntaganda inclus et aussi pour le déploiement des nouvelles unités de l’armée rwandaise aux Kivus pour des opérations d’envergure contre le FDLR ». Les experts s’étonnent que « ces revendications ont été répétées malgré les faits que a) le FDR (forces de défense rwandaises) avait unilatéralement arrêté les initiatives pour affaiblir les FDLR depuis fin février ; b) que des forces spéciales du FDR étaient déjà présentes à Rutshuru depuis une année ; c) que des unités de l’armée rwandaise renforçaient d’une façon périodique le M23 au combat contre l’armée congolaise ; d) que le M23 était directement ou indirectement allié avec plusieurs groupuscules des FDLR et e) que l’armée rwandaise remobilisait des anciens éléments des FDLR qui étaient rapatriés au Rwanda pour renforcer les rangs du M23 (au Congo). »
Il y a donc une grande contradiction entre les paroles de Kigali et ses actions. Les autorités rwandaises disent vouloir combattre les rebelles rwandais des FDLR qui se trouvent toujours en RDC, mais en même temps elles renvoient des anciens combattants des FDLR en RDC pour aller se battre contre l’armée congolaise. Et en même temps Kigali exige l’impunité pour ses propres officiers, même pour Ntaganda contre qui une demande d’arrestation et d’extradition a été lancée par la Cour pénale internationale de La Haye pour crimes de guerre.
En d’autres mots, Kagame revendique que le gouvernement congolais accepte à renoncer à son autorité sur les provinces du Kivu. D’ailleurs Le capitaine Senkoko, assistant personnel du ministre de la Défense de Kabarebe, parlant au nom de son chef l’a dit ouvertement à la réunion du 23 mai aux chefs communautaires que « Kigali veut la sécession des Kivus » et il a même brandi une carte avec le territoire à « libérer ». Aussi le fait d’avoir lancé à nouveau Nkunda dans la direction du M23, démontre bien l’ambition réelle de Kagame.
· Août 1998, début de l’agression rwando-ougando-américaine,
· janvier 2001, assassinat de Laurent Kabila,
· printemps 2004, occupation de Bukavu,
· automne 2008 menace d’une nouvelle grande guerre avec les hommes de Nkunda…
C’est comme si derrière « le pillage des minerais » et derrière « les tensions ethniques » se cachait à un autre niveau lointain des tireurs de ficelles et comme si à chaque fois que la RDC commence timidement à se lever, il fallait l’humilier et la plonger dans le chaos et l’horreur.
Aldo Ajello était le représentant de l’Union Européenne de 1996 au début 2007 pour la région des grands lacs. En mars 2007, à la fin de sa carrière, il a parlé ouvertement à Colette Braeckman. Ajello a en effet confirmé qu’en 1998 les milieux diplomatiques occidentaux avaient tous misé sur Kigali par antipathie pour Laurent Désiré Kabila. Les mêmes milieux n’ont pas hésité par la suite de verser des larmes de crocodiles sur le sort du peuple congolais pendant et surtout après la guerre d’agression tout en faisant pression sur Joseph Kabila, resté trop lumumbiste à leur goût.
Mais le géant se réveille lentement et sûrement. A chaque reprise de l’agression, les rapports de forces sur le terrain et aussi au niveau diplomatique changent petit à petit. Si en 1998 la guère a pu littéralement couper la RDC pendant 5 années en morceaux, les autres agressions ont à chaque fois mené à des crises qui étaient plus vite et plus facilement maîtrisées. Aujourd’hui la rébellion de Ntanganda a du laisser dans les mains de l’armée congolaise, plus de 20 tonnes d’armements lourds et munitions et elle se trouve, pour le moment en tout cas, encerclée à la frontière avec le Rwanda par les FARDC.
Pendant ce temps la complicité du Rwanda est devenue claire pour le monde entier et cela sera plus difficile qu’en 1998, 2004 ou 2008 pour Kagame de continuer à nier son rôle dans cette guerre. Est-ce qu’on assiste enfin à un moment charnière dans l’histoire de la RDC ? Les menaces restent en tout cas grandes.
Le danger de l’idéologie génocidaire
Dans son livre « Kabila et la révolution congolaise. Panafricanisme ou néo-colonialisme ? », feu Ludo Martens a consacré un chapitre à l’analyse de l’idéologie génocidaire. Il avertit que « le virus de l’ethno-fascisme qui ravage le Rwanda depuis 1959, pourrait aussi détruire le Congo ». Ensuite il décrit la voie rwandaise qui a mené au génocide de 1994. Il décrit ensuite comment le Rwanda de Habyarimana a exporté ses mythes génocidaires au Kivu. Il analyse les mécanismes de manipulation idéologique qui font que des jeunes gens fanatisés peuvent devenir tellement aveugles qu’ils sont prêts à commettre des actes horribles sur des concitoyens désarmés, innocents, femmes, enfants et vieillards.
Dans le stade actuel du système mondialisé après la chute de l’Union soviétique « L’ethnicisme mène à la diabolisation de l’ethnie « ennemie » et à l’angélisation de sa propre ethnie. De l’histoire, on ne retient que toutes les défaites que l’autre ethnie a infligées à la sienne. Du passé récent, on met en exergue tous ses morts sous les coups de l’autre ethnie. Les masses populaires de toutes les ethnies sont pauvres et victimes d’innombrables injustices. Et ces souffrances rendent ces masses mobilisables pour une « revanche » contre des ethnies ennemies présentées comme les forces du mal... On crée des mythes sur le caractère et les habitudes de l’ethnie « ennemie » et chaque fait ou acte est interprété comme une confirmation de ces mythes. Comme des violences sont commises des deux côtés, le crime d’un côté engendre le crime de l’autre camp et une spirale de violences entraîne tout le monde vers l’abîme. Il existe toujours des faits épars permettant de diaboliser une autre ethnie. Et une fois l’idéologie ethniciste implantée, toutes les intoxications deviennent crédibles. Chaque ethnie (ou religion, ou nationalité) peut nourrir ses haines aux crimes réels ou imaginaires imputés à une autre ethnie, religion ou nationalité. Une fois qu’on a lâché ces démons, la même idéologie et la même pratique génocidaire se manifeste chez les extrémistes de chaque partie impliquée. »
Ludo Martens avertissait déjà en 1999 « En rejetant la politique d’indépendance africaine de Kabila, en s’engageant comme un mercenaire aux côtés de l’impérialisme américain, Kagame a pris une orientation à la fois génocidaire et suicidaire... » Il est clair qu’aujourd’hui Kagame, sous l’instigation de son allié, l’impérialisme étasunien, continue à jouer avec cette idéologie génocidaire et à essayer de l’instrumentaliser en fonction de ses intérêts mesquins. Le rapport des experts de l’ONU mentionne plusieurs faits qui donnent à réfléchir à ce sujet.
L’arme de la provocation
Le passage dans le rapport sur la collaboration entre le Rwanda et le soi-disant « Conseil supérieur de la paix » à Bukavu est d’une importance extrême pour comprendre les pièges que Kagame tend pour pouvoir reprendre l’initiative.
« Le Conseil Supérieur de la paix (CONSUP) a été cré en décembre 2011 après les élections avec le but de semer le malaise parmi les populations contrariées qui mettaient en doute la crédibilité des élections de novembre. Des candidats malheureux s’unissaient avec des commandants des anciens groupes armés intégrés dans les FARDC, notamment les Forces Républicaines Fédérales (FRF) et le CNDP. Dans les réunions préparatoires au quartier général des FRF à Bukavu, c’étaient des officiers de l’ex-CNDP, le lieutenant colonel Vianney Kazarama (actuellement le porte-parole du M23, ndlr) et le colonel Seraphin Mirindi qui représentaient le colonel Makenga. Lors de cette réunion, Kazarama donnait les noms des gouverneurs futurs de l’Est du Congo. Selon plusieurs anciens membres du CONSUP, plusieurs individus à ces réunions confirmaient que leur mouvement avait l’appui total du Rwanda. »
Les experts de l’ONU continuent : « L’objectif initial du CONSUP était de créer le malaise à travers l’agitation des membres de l’opposition politique avec des grèves et des protestations urbaines jusqu’à des provocations des forces de l’ordre qui aboutiraient à la mort des manifestants, ce qui serait l’étincelle d’une rébellion armée contre le Président Kabila. Selon plusieurs membres du CNSUP, arrêtés avant qu’ils n’aient pu agir, ce soulèvement de Bukavu devrait être suivi de « renforts de l’armée rwandaise venant de Cyangugu/Rusizi au Rwanda sous prétexte de venir au secours des populations rwandophones ou des citoyens rwandais supposés être des victimes ou visés par cette manifestation ». Selon les commandants des FARDC et les services de renseignements congolais, le dirigeant du CONSUP, René Kahukula se cache actuellement au Rwanda. »
Quand des simples gens sont coupés en morceaux avec des machettes par des fanatiques
Les experts de l’ONU mentionnent la fondation d’un nouveau parti, l’Union des Congolais pour la Défense de la Démocratie (UCDD) le 9 mai 2012 par Xavier Chiribanya, ancien gouverneur du Sud-Kivu sous l’occupation de l’armée rwandaise et ancien membre du RCD-Goma (les anciens rebelles pro-rwandais) , qui a fui en 2003 Bukavu et se cache depuis au Rwanda. Chiribanya a depuis ce 9 mai organisé plusieurs réunions avec des dirigeants des groupes armés. Lors de ces réunions il a insisté avoir l’appui total du gouvernement rwandais pour organiser la rébellion contre Kabila avec le but d’obtenir la sécession de l’Est du Congo. Lors d’une réunion qui a eu lieu le 24 mai à Bujumbura, capitale du Burundi, il a dit que « le Rwanda avait entrainé plus de2000 anciens combattants ex-FDLR pour ce combat ». Les experts écrivent : « Selon des sources des services de renseignements congolais, des officiers des FARDC et un ancien membre de l ‘UCDD, Chiribanya a déjà fourni des armes à plusieurs groupes armés à Uvira ainsi qu’aux Mai Mai Yakutumba dans le territoire de Fizi. (Des officiers du M23 ont confirmé au groupe qu’ils étaient effectivement alliés avec les Mai Mai Yakutumba). … Chiribanya aurait aussi établi des liens avec des unités de Raia Mutomboki dans le forêt Nindja au Sud-Kivu ».
Le nom « Raia Mutomboki » (ce qui veut dire en swahili « peuple révolté ») évoque des images atroces qui ont été véhiculé via des mails fin mai-début juin des victimes d’une attaque des FDLR coupées en morceaux avec des machettes. Le texte des mails disait : « Voici ce qui se passe à l’Est du Congo. Sans commentaire ». Il s’agissait d’un mail qui partait d’un certain pasteur Kitungano, et qu’il s’agissait du massacre qui avait eu lieu à Bunyakiri la nuit du dimanche 13 au lundi 14 mai. Des présumés combattants FDLR avaient attaqué le village de Kamananga, dans le territoire de Bunyakiri, et tué une vingtaine de civils et laissé 19 blessés. Dans une manifestation, infiltrée par des membres du Raia Mutomboki, la population avait protesté contre la passivité de la MONUSCO et 11 soldats pakistanais de la MONUSCO ont été gravement blessés.
Or le journal Le Potentiel du 10 mars mentionnait un autre massacre qui avait précédé ce massacre de Bunyakiri. Il s’agit d’un massacre qui a eu lieu dans les villages de Ngunda, Muhinga et Muhombe au Sud-Kivu et exécuté par les Maï-Maï Raïa Mutomboki.
33 personnes ont été tuées entre le jeudi 1 et dimanche 4 mars par les Mai-Mai Raïa Mutomboki venus de Kalongé. Il s’agit de civils non armés qui ont été tués, selon Le Potentiel, à coup de machettes et par balles.
Parmi les victimes, le chef de la localité de Muhombe, un Congolais donc, qui avait logé chez lui 12 dépendants des FDLR, tous candidats volontaires au rapatriement au Rwanda. Une autre victime était une Congolaise mariée à un FDLR et onze autres victimes. Enfin il y avait neuf dépendants des FDLR qui ont été tués par ces Maï Maï Raïa Mutomboki à Ngunda.
Ainsi on voit le résultat de toutes ces alliances en apparence contre-nature que Chiribanya a noué a Sud-Kivu : des éléments fanatiques en arrivent à couper en morceaux des simples gens sans armes, enfants, femmes et vieillards car « c’est l’ennemi ». Ainsi on crée la haine entre des communautés selon l’adage « diviser pour régner ».

Quelle solution pour la déstabilisation et la guerre ?
La position du gouvernement congolais sur la question est très claire et peut être résumée comme suit : « Il faut en finir avec l’argument ethnique » et « nous voulons la paix, pas la guerre ».
Kinshasa a fait tout pour donner des preuves que les minorités ethniques, certainement les tutsi qui ont servi de prétexte pour toutes les agressions en provenance du Rwanda, n’ont pas de raison de se sentir menacés par le pouvoir central.
Le CNDP, organisation politique qui prétendait défendre les intérêts des tutsi congolais, a été accueilli dans l’Alliance pour la Majorité Présidentielle. Omer Nsongo Di Liema, journaliste à la Présidence, remarque à juste titre que l’instrumentalisation de l’argument ethnique nuit avant tout aux communautés ethniques en question et même aux dirigeants de ces communautés eux-mêmes. Et Kinshasa ne laisse aucun doute qu’elle n’accepterait plus de négocier avec des rebellions prétendant défendre une minorité ethnique. Le Ministre de l’information, Lambert Mende l’a répété encore le samedi 9 juin :« Le Gouvernement engage les leaders des communautés du Nord et du Sud Kivu à isoler et dénoncer tous ceux qui, dans ces communautés, trahissent l’idéal patriotique en se faisant les instruments de la déstabilisation de leurs provinces et de la RDC. Armée nationale et républicaine, les FARDC ne seront jamais organisées sur une base communautariste. »
Lors d’une conférence de presse remarquable tenue à Kinshasa le 27 juin, le Ministre de l’information Lambert Mende a répété ce message d’une façon brillante. Pour revoir cette conférence veuillez cliquer ici.
Le gouvernement congolais vient encore d’interdire, le 30 juin, le quotidien « Le journal ». Lambert Mende a justifié cette décsion comme suit : « Un article est publié et le journal distribué. On y apprend qu’un groupe ethnique est coupable de je ne sais quoi. Alors que nous, Gouvernement, qui luttons contre ces gens sur le terrain, nous savons qu’aucun groupe ethnique n’est responsable des faits criminels en tant que groupe ethnique mais ce sont des individus que nous pourchassons sur terrain. »
Le ministre Mende a poursuivi en soulignant que sa décision de suspendre la parution de ce quotidien est conforme aux lois du pays : « Nous agissons pour protéger l’ordre public [et] le droit de tous les groupes ethniques, parce que tel est notre responsabilité. Nous sommes là, comme gouvernement, pour garantir le droit de 404 groupes ethniques qui ont en partage la RDC. »
L’Agence de Presse Congolaise officielle, ACP, publiait le 6 juillet, une dépeche disant : “M. Ally, président de la jeunesse tutsi du Nord-Kivu, a fustigé, dimanche, la généralisation par certaines personnes de sa communauté comme commanditaire des guerres à l’Est de la RDC, plus particulièrement au Nord-Kivu. Dans sa déclaration faite par voie des ondes de toutes les radios émettant à Goma, le président de la jeunesse tutsi a indiqué qu’un problème de l’armée qui est purement militaire ne peut en aucun cas faire l’objet de la généralisation de toute une communauté. (…) C’est en ce sens qu’il a appelé les politiciens et les autres leaders d’opinions du Nord-Kivu à s’y impliquer fortement pour faire renaître la cohabitation pacifique qui a toujours caractérisé les communautés de cette province, jadis grenier de la RDC. » De tels appels sont donc repris par toutes les radios à Goma et l’Agence de Presse officielle du Congo.

Mais tout cela n’empêche pas Kigali de répéter inlassablement le mensonge que le gouvernement à Kinshasa voudrait attiser la haine ethnique anti-tutsi.

Ainsi on retrouve dans le numéro d’Afrique-Asie pour les mois de juillet-août 2012, un interview avec la ministre pour les Affaires Etrangères, Mme Mushikiwabo, avec comme streamer, la phrase « Dans la presse congolaise, le tribalisme refait surface, avec des propos haineux contre le tutsi. »
Dans sa première réaction à l’ONU, sur le rapport des experts, le 25 juin, Mushikiwabo avait littéralement dit : « Dans certains médias proches du gouvernement congolais, on parle de traquer les Rwandais et tuer les Tutsis. Cela nous rappelle la rhétorique de 1994 avant le génocide et le Rwanda surveille de très près ce genre de déclarations ». Ainsi Kigali a déjà lancé la contre-offensive médiatique, qui doit justifier devant le monde entier, son droit de « défendre les tutsis » en lançant la guerre aux Kivus.

Le double jeu des puissances impérialistes
D’ici octobre le rapport du groupe des experts sera rendu définitif. On peut s’attendre à une avalanche de preuves ou de pseudo-preuves avec lesquelles le gouvernement Rwandais va essayer de démontrer qu’effectivement les rwandophones à l’est de la RDC sont persécutés et qu’ils ont le droit à se défendre et à faire appel au Rwanda pour les aider contre Kinshasa. Kagame pourra compter sur l’hypocrisie occidentale pour réussir son coup.
A quel jeu jouent les Etats-Unis ?
Sans l’appui des Etats-Unis et de la Grande Bretagne, le régime de Kagame n’aurait jamais pu survivre les 18 ans qu’il est au pouvoir. Des infractions contre le droit international, invasion d’un pays voisin, actes de piratage aérien, élections complètement falsifiées avec des scores de 94% au niveau national, des rapports de l’ONU dénonçant le pillage du Congo… tout cela n’a jamais pu empêcher l’appui permanent de Londres et Washington à leur poulain. Actuellement le gouvernement rwandais ne finance toujours pas plus que 51% de son budget avec ses propres revenus. Les pays donateurs, en majorité des pays européens et les Etats-Unis, financent 40% du budget, le reste est financé par des emprunts. En 2011, les pays donateurs ont augmenté leur appui de 7% en comparaison à l’année précédent. Aux Etats-Unis Kagame est très bien vu, il ne passe pratiquement pas une année sans qu’il ne reçoive l’une ou l’autre nomination allant de doctorats honorifiques à des prix pour la bonne gestion. Des figures comme Bill Clinton, Tony Blair, Bill Gates ne cachent pas leur amitié personnelle avec Kagame et font des dons privés importants. Blair a même mis sur pied une ONG sous le nom Agence Governance Intiative (AGI), à travers de laquelle il finance une équipe de 10 conseillers dans les cabinets du Premier ministre, du ministère de Finances et à d’autres endroits stratégiques de l’appareil d’Etat rwandais. Mais aussi la coopération militaire entre les armées étasunienne, Britannique et rwandaise est aussi importante.
Paul Kagame est un admirateur du marché libre made in USA. Certes, il s’oppose à la colonisation européenne de l’Afrique et du Rwanda en particulier. Son début politique s’est déroulé dans le National Resistance Army de Museveni, qu’il a rejoint en 1979. Ce mouvement se laissait inspirer par Mao, Che Guevara et George Washington. Beaucoup des cadres étaient formés en Mozambique chez le FRELIMO, qui était dans cette période des années 80 un mouvement anti-capitaliste et anti-impérialiste. Mais Kagame a reçu une formation de haut niveau au Fort Levenworth aux Etats-Unis, là où l’on apprend à des chefs militaires comment diriger des grandes opérations. Pour son fils il a choisi comme école la prestigieuse académie militaire Westpoint. Depuis qu’il est au pouvoir au Rwanda, Kagame a été le plus grand supporteur en Afrique de toutes les guerres étasuniennes. Il a joué le rôle de mercenaire pendant la guerre d’agression lancée en aout 1998 et téléguidée par Washington contre la RDC de Laurent Désiré Kabila. Il y a quelques semaines, le 29 avril 2012, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour le Soudan, l’ambassadeur Dane Smith, a encore fait l’éloge de l’armée rwandaise pour sa contribution aux deux missions de l’ONU au Soudan. Avec quatre bataillons, environ 2000 soldats, le Rwanda forme le noyau dur de l’UNAMID, la mission de l’ONU au Darfour qui coûte 1,6 milliards de dollars ce qui est 200 millions de dollars de plus que la MONUSCO. L’UNAMID est d’ailleurs dirigé par le lieutenant général rwandais, Patrick Nyamvumba.
Un virage à 180 degrés ?
Durant dix ans, et plus précisément de 1999 à 2009, les gouvernements occidentaux, Etats-Unis en tête, ont exigé qu’il soit mis fin aux violences dans l’est du Congo par les négociations et la « réconciliation ». Autrement dit, via l’intégration dans l’armée et l’appareil d’Etat congolais de rebelles congolais, en réalité dirigés et encadrés par des officiers de l’armée rwandaise. L’intégration du général Ntaganda dans l’armée congolaise en est un bel exemple. Mais, le mois dernier, on a assisté à un virage à 180 degrés. L’ambassadeur américain en RDC met de l’huile sur le feu. Lundi 11 juin, l’ambassadeur étasunien Entwistle, s’est déplacé vers Goma et y a déclaré devant les autorités congolaises : « Nous soutenons les efforts [déployés par le gouvernement congolais et ses partenaires] contre le M23. N’importe quel gouvernement au monde a le devoir d’anéantir les mutins. Vous avez absolument raison d’anéantir ces mutins ». (Souvenons-nous qu’en 2008 la communauté internationale sous la direction des Etats-Unis avait encore « interdit » le gouvernement congolais de chercher une solution militaire à la rébellion de Nkunda et on avait imposé une solution politique sous forme de dialogue inter-kivutien.)
Les Américains jouent donc double jeu : ils appuient Kagame et en même temps ils se présentent comme l’allié de Kinshasa contre le M23. Le président rwandais Paul Kagame, qui se sent quelque peu trahi par son grand allié, a déclaré amèrement le 19 juin lors d’une conférence de presse : « Avant les élections présidentielles, ils ont cherché à tout prix un moyen de se débarrasser de Kabila, soit via les élections, soit autrement. Finalement, Kabila a été élu et, quels que soient les résultats des élections, ils ont compris qu’ils devaient faire avec. Plus tard, ils sont revenus me voir pour me dire qu’ils voulaient arrêter Ntaganda, mais que pour cela ils avaient besoin de l’accord du Rwanda… A présent, ils nous accusent d’être responsables de cette situation ! » (Jeune Afrique, 19 juin)

Contrôler le Congo
Les gouvernements occidentaux font croire que seule la paix, une bonne administration, des élections démocratiques et le respect des droits de l’homme les intéressent. Or dans son discours, Kagame a levé le voile sur le véritable agenda de ces gouvernements. Avant les élections, les Occidentaux – et probablement des diplomates américains – voulaient l’impliquer dans un plan visant à évincer Kabila lors des élections. C’est là le respect qu’ils ont envers la démocratie et la volonté du peuple congolais. Mais, lorsque ce plan a échoué, ils ont sollicité la collaboration de Kagame pour raviver, via l’arrestation de Ntaganda, les conflits ethniques dans l’est du Congo et, de cette manière, mettre Kabila dans l’embarras. Ce qui en dit long sur leur prétendu souci de mettre un terme aux souffrances du peuple congolais. En réalité, tout ce qui compte pour eux, c’est de pouvoir accroître leur contrôle sur le Congo et empêcher le pays de suivre sa propre voie et ce, malgré tous les beaux termes employés. De ce point de vue : au plus il y aura de division en Afrique, et plus ils tireront les ficelles dans les camps opposés.

Que se passera-t-il avec Kagame et que décideront ses maîtres étasuniens ?
Kagame, connaîtra-t-il le sort que d’autres anciens amis des Etats-Unis, tels que Mobutu, Noriega et dernièrement Kadhafi, ont connu avant lui ? Serait-on arrivé à la fin de l’amour Etats-Unis – Kagame ? Difficile à dire. Une nouvelle grande guerre d’agression rwandaise pourrait aboutir à une confrontation ouverte entre l’armée rwandaise et l’armée congolaise, cette fois-ci appuyée par les armées du SADC. En effet, le président angolais Dos Santos, vient de confirmer au ministre congolais des affaires étrangères, Raymond Tshibanda, que la RDC peut compter sur « le soutien et la solidarité de son pays ainsi que de la SADC, en tant que communauté régionale. » Une telle situation pourrait bien signifier la fin de Kagame et risque de créer au Rwanda une situation extrêmement explosive. Comme en 2008, quand Kagame a été obligé par Washington de retirer Nkunda, Washington fera tout pour mettre Kagame sous pression et pour éviter une telle situation où elle risque de perdre son meilleur allié en Afrique. En plus, les Américains sont sans doute aussi bien au courant de la colère qui a été provoquée par la guerre contre la Libye chez les dirigeants africains tels que ceux de l’Afrique du Sud, de l’Angola et même de l’Ouganda. Est-ce que Washington voudrait éviter qu’une nouvelle guerre en RDC, cette guerre de trop, qui chasserait les nord-américains pour longtemps de cette région stratégique, comme ils ont été chassés de l’Iran en 1979 (ils y sont haïs jusqu’à aujourd’hui) après avoir joué pendant trois décennies un sale rôle dans ce pays ? Ou est-ce qu’ils jouent un double jeu pour pouvoir jouer à l’arbitre pendant le conflit et pour pouvoir se mettre dans le camp du gagnant, quand les évènements sur le terrain en décideront ? Attendons voir.
Mais soyons réaliste. En lisant la déclaration à l’occasion de la publication de l’addendum de Victoria Nuland, porte-parole du State Départment à Washington, certains y ont vu un grand changement dans la position des Etats-Unis envers le Rwanda. En effet, Nuland disait que les Etats-Unis demandait au Rwanda d’ « arrêter et d’empêcher l’appui aux rebelles à partir du Rwanda ». Or pour le reste Nuland concluait sa déclaration : « La retenue et le dialogue dans un contexte de respect pour la souveraineté des deux partis sont les meilleurs façon pour ramener la paix et la sécurité à l’est du Congo et dans la région ». Selon la loi, votée au parlement américain le 3 janvier 2006 sur « les besoins urgents en RDC », on peut lire à la section 105 : « Le secrétaire d’état est autorisé à retenir l’assistance à un pays étranger quand le secrétaire d’état détermine que le gouvernement de ce pays entreprend des actions de déstabilisation de la RDC ». C’est-à-dire que Hilary Clinton, en tant que secrétaire d’Etat n’applique pas la loi votée dans son propre parlement. Au lieu de prendre des mesures à l’encontre du Rwanda, elle fait demander par son porte-parole, « d’arrêter cet appui » et insiste sur « la nécessité de retenue et de dialogue ». L’hypocrisie et l’emploi des deux poids deux mesures étasuniennes est sans limites. L’on peut s’imaginer ce que le département d’Etat dirait si au lieu du Rwanda il s’agissait du Venezuela qui appuyait une rébellion dans un pays voisin comme la Colombie.
Kigali n’est d’ailleurs pas du tout impressionné par la déclaration de Nuland. La Ministre Mushikiwabo déclarait quelques jours plus tard, le 4 juillet, devant l’ambassadeur américain à Kigali que “les relations entre le Rwanda et les Etats-Unis ont évolué à travers les années et sont caractérisées par un respect et un dialogue mutuel.” La Ministre a encore parlé sur « l’appui des Etats-Unis pour le Rwanda dans l’arène internationale aussi bien au niveau politique qu’économique ». Le jour suivant, le 5 juillet, le M23, appuyé par les unités des FDR, ont lancé une offensive pour la prise de la ville frontalière de Bunagana…
Herman Cohen et la compréhension pour l’agressivité de Kagame
Herman Cohen a été assistant secrétaire d'Etat pour l'Afrique dans l'administration Clinton et sous—secrétaire aux comités de sécurité nationale pour les Affaires Africaines dans la période 1989 – 1993. Précédemment, il était directeur pour les Affaires Africaines au même comité dans la période 1987-1998. Cohen défend une certaine vision sur le conflit à l’Est de la RDC partagée dans la classe dominante aux Etats-Unis. Dans cette vision, la guerre de Kagame est justifiée selon la théorie ultra-libérale où la main invisible règle l'économie d'une façon « naturelle », dont la guerre ferait partie.
Cohen formulait sa vision dans une tribune libre du « New York Times » du 15 décembre 2008 ainsi : 
«  De 1996 jusqu'aujourd’hui, le gouvernement rwandais dirigé par les Tutsi a contrôlé dans les faits les provinces orientales du Congo du Nord et du Sud Kivu. Ce contrôle a été maintenu à travers des occupations militaires avec des interruptions et la présence de milices congolaises financées et entraînées par l'armée rwandaise. (...) Pendant ces 12 années, les provinces, riches en minerais, se sont intégrées économiquement avec le Rwanda. » 
 En d’autres mots Cohen accepte l’agression et l’occupation militaire de l’Est du Congo comme normale et économiquement justifiable, comme il trouve aussi normal que le gouvernement rwandais est dirigé par un groupe ethnique au lieu d’une coalition ou force politique qui représente la nation rwandaise dans son entièreté.
Il continue en disant que dans le futur, le Rwanda continuera d’une façon naturelle cette agression, tant que les lois du marché auront leur raison :« Le Rwanda n'acceptera pas de se priver des ressources qui constituent un important pourcentage de son produit intérieur brut. » 
 
 Dans cette vision libérale de l’histoire, on accepte que ces hommes d'affaires rwandais aient tiré leur argent et leur statut d'hommes d'affaires par le pillage des Kivus, rendu possible par l’occupation militaire et le travail d’esclaves dans les mines artisanales. A l’image des débuts du capitalisme en Europe, et des « hommes d’affaires » européens qui tirèrent leur richesses de la traite esclavagiste et des conquêtes coloniales, des lois contre les paysans et contre la mendicité en Angleterre au 19ième siècle ainsi que de la surexploitation des femmes et des enfants dans l’industrie textile en Flandre, les capitalistes en Afrique centrale auraient le droit « naturel » d’occuper militairement leurs voisins et d’y installer un régime d’esclavage, comme ils le font d’ailleurs envers la grande masse de paysans hutu et tutsi pauvres au Rwanda même.
En conclusion Cohen propose un compromis entre le gouvernement congolais et les hommes d’affaires rwandais :« En même temps le gouvernement congolais a le droit de son côté de contrôler ses ressources en faveur du peuple congolais. Il existe une synergie économique naturelle entre l'est du Congo et les nations de l'Afrique de l'est. Le flux normal du commerce de l'est du Congo va vers les ports de l'Océan Indien plutôt que de l'Océan Atlantique. »Et il conclut qu’il faudrait donc négocier un accord qui « donnerait aux hommes d'affaire rwandais un accès continu aux minerais et aux forets congolais. Les produits continueraient d’être exportés via le Rwanda. Le grand changement serait le paiement des taxes au gouvernement congolais. Pour les hommes d'affaires rwandais, ces paiements seront remboursés par des revenus augmentés. »
Naturellement chaque guerre finit avec un accord de paix. Or l’accord que propose Cohen implique la balkanisation économique de la RDC dans un contexte d’exploitation par les multinationales étasuniennes et européennes. Car pourquoi le fait que l'Est du Congo est plus proche de l'Océan Indien que de l'Océan Atlantique serait-il un argument pour « la synergie que Cohen présente comme normale entre l’est du Congo et les nations de l’Afrique de l’est ? C’est à travers la mer que les matières premières sont exportées par les multinationales. Cohen voit l’Afrique par les lunettes des multinationales étasuniennes comme un continent qui livre des matières premières. Un continent dont l’économie ne réalise pas de valeur ajouté et dont les besoins propres de la population ne forment pas un marché interne prioritaire. Du point de vue d’un développement réel panafricain on ne peut pas nier la position géographique centrale de la RDC, ni ses richesses naturelles aussi bien en ce qui concerne les minerais, que l’énergie, l’eau et les potentialités agricoles.
La question est donc de savoir si la coopération qui sortirait d'une réconciliation entre la RDC, le Rwanda et l'Ouganda, tend vers une plus grande unité autour d’un RDC renforcée ou vers un plus grand éparpillement ? Si elle contribue au développement des outils industriels de la RDC et du continent ou est-ce qu'elle pousse la RDC dans son rôle traditionnel de colonie fournisseuse de matières premières ?
Il ne s'agit donc pas de refuser la paix, ni le dialogue et la coopération avec les gouvernements des pays voisins de la RDC. Mais est-ce que ces gouvernements veulent-ils une vraie coopération panafricaine au service des peuples qui dépasse les intérêts régionaux, ethnicistes ou claniques et qui reconnaisse le rôle central de la RDC dans la reconstruction du continent Africain ? Ou est-ce que certains d'entre eux continuent en silence à chérir des plans de balkanisation et de déchirement de l'Afrique en faveur de leurs intérêts mesquins et des intérêts des grandes multinationales américaines et européennes ?
La cinquième colonne de Ngbanda et ses alliés peuvent compter sur la Radio France Internationale
En France, certaines forces sont accoutumées à se montrer agressives envers Kinshasa. L’organisation d’extrême droite congolaise APARECO, dirigée par Honoré Ngbanda, l’ancien chef de la sécurité de Mobutu, reçoit depuis des années toute liberté pour mener de Paris ses campagnes de haine contre Kabila et semer la terreur dans la diaspora congolaise en Europe, visant tout Congolais qui ne serait pas virulemment anti-Kabila. Ce sont ces campagnes de haine qui ont été à la base des manifestations violentes de l’opposition congolaise dans le quartier de Matonge, à Bruxelles, durant la période précédant les élections de 2011.
Début juin, le porte-parole d’APARECO a même pu utiliser la radio officielle Radio France International pour lancer sa campagne contre le sommet de la francophonie à Kinshasa. L’organisation propage aussi un racisme fanatique contre les personnes parlant rwandais – qu’elles soient rwandaises ou congolaises. Le 8 juin, l’APARECO titrait un de ses communiqués de presse « Nous voulons la guerre, rien que la guerre ».
L’APARECO vient aussi d’annoncer une alliance avec l’UDPS d’Etienne Tshisekedi et l’ARP de Faustin Munene. L’ancien bras droit de Mobutu emploie ainsi un parti moribond et une force marginale pour annoncer « la mobilisation pour contester le résultat des élections du 28 novembre, dénoncer l’instabilité dans l’est, et empêcher la tenue du sommet de la francophonie prévu à Kinshasa en octobre ». Un événement sans importance, s’il n’y avait le fait que RFI, radio officielle française, s’emploie à jouer le mégaphone de cet « événement ».
Ce n’est pas un hasard que des alliés à Ngbanda lancent des discours de haine anti-tutsi et anti-kabila en même temps. Comme le complot du CONSUP à Bukavu, c’est une façon idéale pour semer le désarroi dans le peuple congolais et laisser la place à toute sorte de provocation utile à Kagame. Un sympathisant de Kagame envoi par exemple cet URL d’un discours de haine du fameux Bisshop Elysee qui voyage entre l’Afrique du Sud et la Grande Bretagne. Un habitant de Londres, un certain Samy Kalonji peut aussi appeler librement à l’assassinat de Kabila et à une guerre totale contre les tutsi. Tout cela se passe à partir des pays « donneurs de leçons en démocratie », sous les yeux des services de renseignements occidentaux qui sont habitués à comploter pour tuer des révolutionnaires tels que Patrice Lumumba et Thomas Sankara.
La mobilisation populaire pourra-t-elle défendre l’unité du pays et faire échouer l’agression ?
Le gouvernement congolais vient de radier la bande de Ntaganda de l’armée et continue à dénoncer la responsabilité de Kigali à cette tantième agression. En même temps le gouvernement Congolais défend l’unité de tous les Congolais, peu importe leur origine, groupe ethnique, langue ou religion. L’appel à la mobilisation populaire pour dire non à la division, la haine et l’agression, pourra mettre en échec les plans de balkanisation et de déstabilisation de la RDC et rendre possible la paix et le progrès. Les semaines qui viennent, nous donneront la réponse
NOTES EXPLICATIVES et RAPPELS

[i] Le 28 mai dernier, la chaîne britannique BBC a publié une note interne de la Monusco (la mission de l’ONU au Congo), de laquelle il ressort clairement que, depuis février – et donc avant l’éclatement de la mutinerie –, des jeunes Rwandais étaient recrutés pour être envoyés au Congo avec des munitions et armes lourdes. La note conclut que les autorités rwandaises sont complices de la mutinerie. Cette information a été confirmée les semaines suivantes par l’organisation des droits de l’homme Human Rights Watch. La publication d’une annexe au rapport des experts de l’ONU comportant des informations plus accablantes encore a été bloquée pendant deux semaines sur ordre de l’ambassadeur étasunien à l’ONU, Mme Suzane Rice. Malheureusement pour Mme Rice, le Conseil de Sécurité était présidé pendant le mois de juin par la Chine. Et une lettre du Ministre des Affaires Etrangères de la RDC, Raymond Thshibanda, ensemble avec les nombreuses fuites dans la presse, rendaient cette position de Mme Rice intenable.

[ii]Qui sont Ntanganda et que sont le CNDP et le M23 ?
· Bosco Ntangandaest né en 1973 à Kinigi-Ruhengeri au Rwanda.
· Au début des années 90 il se bat dans l’armée patriotique rwandais de Paul Kagame et il participe à la prise du pouvoir au Rwanda en 1994. En tant qu’officier de l’armée rwandaise, il a participé à la guerre de libération au Congo qui a renversé la dictature de Mobutu.
· En 1998, durant la seconde guerre en RD Congo, il a rejoint le groupe rebelle congolais pro-Rwandais, le RCD-Goma (Rassemblement congolais pour la démocratie, dirigé à partir de Goma). Au cours des années suivantes, il a fait partie de divers groupes rebelles congolais, avant de rejoindre l’Union des patriotes congolais (UPC) dans le district de l’Ituri en 2002.
· De 2002 à 2005, il a servi sous les ordres du leader de l’UPC, Thomas Lubanga, qui en mars 2012 a été reconnu coupable par le CPI de recrutement et d’utilisation d’enfants soldats en Ituri. Ntaganda était le chef des opérations militaires sous Lubanga et a été impliqué dans des massacres ethniques, des actes de torture, des viols ainsi que dans le recrutement massif d’enfants, dont certains n’avaient pas plus de 7 ans. Il était le co-accusé dans l’affaire Lubanga.
En 2006, après avoir quitté l’UPC à la suite de conflits internes, Ntaganda est devenu chef d’état-major militaire pour le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), un groupe rebelle dirigé par des Tutsis sous la direction de Laurent Nkunda. En automne 2008, le CNDP sous la direction de Laurent Nkunda menace de lancer une guerre pour aller à Kinshasa et prendre le pouvoir.
· Ntaganda est impliqué dans certaines des exactions les plus horribles perpétrées dans l’est de la RD Congo au cours des dix dernières années. En novembre 2008 au Nord-Kivu, les troupes du CNDP sous le commandement de Ntaganda ont tué environ 150 personnes dans la ville de Kiwanja. Ntaganda était présent durant le massacre de Kiwanja. Une séquence vidéo tournée par des journalistes internationaux l’a montré commandant et donnant des ordres à ses troupes à Kiwanja le 5 novembre2008, le jour du massacre.
· Après l’échec de la tentative de transformer l’élection présidentielle de novembre 2011 en une crise politique, les médias occidentaux mènent depuis le mois de janvier 2012 une campagne en faveur de l’extradition du général Bosco Ntaganda. Cette soudaine campagne contre Ntaganda avait pour but de mettre le président congolais Kabila sous pression. En 2009, à la suite d’un accord entre les autorités congolaises et rwandaises, Ntaganda a évincé Nkunda, s’est emparé de la direction du groupe rebelle et a accepté d’intégrer les effectifs de celui-ci dans l’armée congolaise. En attendant un revirement des rapports de force, Kabila n’a eu d’autre choix que d’accepter d’intégrer Ntaganda comme général dans l’armée congolaise.
· Pendant trois ans, Kabila a refusé d’extrader Ntaganda vers le CPI à La Haye invoquant que « la priorité du moment était donnée à la paix plutôt qu’à la justice ». En effet, puisque Ntaganda prétendait défendre les Tutsis du Congo, une menace d’arrestation à son égard l’aurait très probablement poussé à prendre les armes au nom de « la défense des Tutsis ». Cela aurait également attisé la haine des Congolais envers les Tutsis et envers tous les Congolais parlant le rwandais, ce qui aurait engendré une nouvelle vague de violences ethniques.
· Le 10 avril dernier, Kabila a finalement déclaré que Ntaganda devait être arrêté. Quelques jours plus tard, une mutinerie éclate parmi les troupes de l’armée congolaise sous la direction de Ntaganda. Début mai, une nouveau mouvement rebella apparaît sous le nom de « M23 », ce qui réfère à l’accord signé le 23 mai 2009. Selon les mutins de M23, cet accord n’aurait pas été honoré. Dans les faits il s’agit d’une nouvelle tentative du Rwanda de mettre l’Est d Congo dans le feu et le sang avec l’objectif de créer un mouvement sécessionniste sous la protection et avec l’aide du Rwanda.

[iii]FDR  : Forces de Défense Rwandaise. C’est l’armée du Rwanda. En juin 1994, après trois mois de génocide pendant lesquels minimum 800.000 rwandais ont été massacré par les milices et les FAR (Fores Armée Rwandaise), l’armée de l’ancien régime, l’Armée Patriotique Rwandais (APR), l’armée du Front Patriotique du Rwanda (FPR) a tiré profit du désordre crée par le génocide et a chassé les FAR. Depuis 2002 l’APR s’est transformé en FDR et est devenu l’armée officielle du nouveau régime dirigé dans les faits depuis 1994 par Kagame. En 1996, l’APR ont aidés ensemble avec les armées de l’Ouganda et de l’Angola ainsi qu’avec les différents groupes de rebelles congolais qui s’étaient réunis dans l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo) pour écraser définitivement les FAR qui avaient trouvé refuge et protection dans le Zaïre de Mobutu et qui y préparaient une offensive militaire pour reprendre le Rwanda. L’AFDL sous la direction de Laurent Désiré Kabila a transformé cette guerre en une guerre de libération contre la dictature de Mobutu. Le 17 mai 1997 cette dictature était renversé et Laurent Kabila prêtait serment comme Président de la République Démocratique du Congo (RDC). En aout 1998 l’APR a lancé une guerre avec toute la sympathie et l’appui de l’Occident pour renverser Kabila, jugé pas assez loyal par les Etats-Unis et leurs alliés européens. Après quelques semaines l’armée Ougandaise a rejoint cette guerre d’agression contre la RDC mais elle s’est toujours montré moins ambitieuse que les APR/FDR. Pendant cinq ans les APR/FDR ont occupés une grande partie de l’Est du Congo jusqu’en 2003. Les dépenses militaires du Rwanda fluctuaient dans cette période entre 21% et 36% des dépenses courantes, ce qui est énorme. L’armée ougandaise pour sa part avait occupé le Nord de la RDC. Après leur retrait officiel en 2003, les FDR ont laissé une masse d’officiers rwandais qui se disaient « des rebelles congolais » et qui étaient intégrés dans l’armée congolaise. Cette situation a rendu instable l’est du Congo depuis 2003 jusqu’à aujourd’hui. Au printemps 2004 les FDR ont aidé des troupes de « mutins » sous la direction de Laurent Nkunda et Jules Mutebutzi à occuper la ville de Bukavu entre le 26 mai et le 9 juin dans une tentative de relancer la guerre. La mobilisation populaire avec des manifestations dans toutes les villes de la RDC ont obligé le Etats-Unis à commander Kagame de retirer ses troupes, ce qui a été fait du jour au lendemain et la ville a été repris sans qu’un balle a été tiré par l’armée congolais. En 2008, Laurent Nkunda a essayé de relancer encore une fois la guerre avec l’aide des FDR. Au moment que l’armée angolaise commençait à déployer des patrouilleurs à fin de venir en aide à l’armée congolaise et qu’un rapport d’experts de l’ONU avait pour la première fois décrit le rôle du Rwanda dans la mutinerie de Nkunda, Kagame a du signer un accord de paix avec Kabila et les FDR se sont retirés. Nkunda a été mis officiellement en résidence surveillée par Kagame au Rwanda. Après trois ans de soi-disant paix et collaboration entre les armées congolaise et rwandaise, les FDR sont donc de nouveau à l’assaut des deux provinces de Kivu.

[iv]FARDC : Forces Armées de la République Démocratique du Congo. C’est l’armée congolaise. Les FARDC ont une mauvaise réputation à cause de certaines unités dans lesquelles le gouvernement congolais a du accepter l’intégration des différents groupes armés qui sont apparus dans les territoires à l’Est pendant la guerre d’agression du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi entre 1998-2003. Au début de l’opération militaire contre les M23, les FARDC ont été loué pour leur attitude correcte vis-à-vis de la population locale : Colette Braeckman du Soir l’avait déjà signalé, radio Okapi l’a du confirmer par après.
[v] Voir la note ci-dessus n° 2.

[vi]James Kabarebe est né en 1959. Il était réfugié en Ouganda où il a fait les études à l’université de Makerere et a obtenu le diplôme des sciences éconmiques et politiques en 1989. Lors de la guerre du FPR contre l’ancien régime de Habyariamana entre 1999 et 1994, il sera le secrétaire privé et ensuite l’aide de camp du Président du FPR, Paul Kagame. Après la victoire du FPR, il deviendra le commandant de la garde républicaine. Pendant la guerre de libération contre la dictature mobutiste, général Kabarebe était le commandant en chef de l’APR qui étaient actif en RDC. Après la chute de Mobutu, il deviendra le conseiller militaire principale du Président laurent Kabila. Fin juillet 1998, après deux tentatives de Kabarebe de tuer Laurent Kabila, il sera démis de cette fonction. Le Président Kabila demande aux troupes rwandaises présents en RDC de quitter le territoire. A partir du 4 aout Kabarebe dirige une opération de piratage aérien. Il confisque deux avions civils et organise un pont aérien par lequel il envoi 1200 soldats du APR à Kitona (une grande base militaire à l’autre côté du pays, entre Kinshasa et la mer. Pendant la guerre d’agression (1998-2003) Le général Kabarebe est d’abord le commandant en chef adjoint des APR (qui occupent une grande partie de l’Est du Congo). Ensuite il remplacera en 2001 le général Kayumba en tant que comandant en chef de l’APR. En octobre 2002, quand l’APR est transformé en FDR (cfr note3), il devient commandant en chef de défense des FDR. Les opérations de guerre en RDC ainsi que l’occupation d’une grande partie de la RDC des APR/FDR se font depuis 2001 entièrement sous son commandement. En juillet 2010 le Président rwandais Paul Kagame nommera Kabarebe ministre de défense dans le gouvernement rwandais. Kabarebe est donc un très proche collaborateur de Paul Kagame.

[vii] Le FPR (Front Patriotique Rwandais) est le movement politique de l’actuel Président Rwandais Paul Kagame. Le FPR a été créé en Ouganda, en 1987-1988 par des exilés tutsis. Les origines du FPR remontent à 1979, quand est fondée la Rwandese Refugee Welfare Foudation (RRWF), association caritative qui devient un mouvement politique, la Rwandese Alliance for National Unity (RANU) l'année suivante. Le FPR est issu du RANU. De 1981 à 1986, une partie des jeunes Tutsis de la RANU s'engagent dans la guérilla de Yoweri Museveni contre Milton Obote, alors président de l'Ouganda, qui entretient des campagnes xénophobes contre les Tutsis. Le mouvement de M. Museveni compte, quand il prend le pouvoir, au moins trois mille tutsis, sur un total de quatorze mille hommes. Parmi ces militaires d'origines rwandaises, plusieurs occupent de hautes fonctions dans l'armée ougandaise. Ainsi, Fred Rwigema, président fondateur du FPR, est secrétaire d'État à la Défense, puis conseiller du président Museveni. Paul Kagame est chef de la Sécurité militaire.
Le FPR choisit de reprendre le pouvoir par la force au Rwanda. Il se dote d'une branche militaire, l'Armée patriotique rwandaise, formée par des officiers et soldats tutsis de l'armée ougandaises. Museveni laisse faire. La première offensive est déclenchée le 1er octobre 1990, mais c'est un échec et Fred Rwigema est même tué, dans des circonstances non élucidées, dès le 2 octobre. Le 14, Paul Kagame rentre des États-Unis, où il suit une formation militaire, pour devenir chef du FPR. Plusieurs accords de cessez-le-feu sont signés entre le gouvernement rwandais et le FPR, mais ce dernier les viole tous (en 1991, 1992 et 1993), jusqu'aux accords d'Arusha d'août 1993.
Le FPR avait pour objectifs officiels le retour des exilés au Rwanda, le refus de l'ethnisme qui a plongé le Rwanda dans le génocide, et la lutte pour un Rwanda démocratique. Dans les faits le FPR justifiera son action aussi bien au Rwanda, qu’après en RDC, surtout comme une volonté de protéger les tutsi. Ainsi le FPR adapte une logique ethniciste, en faisant systématiquement la différence entre les Tutsis et les autres. Et comme toute organisation ethniciste, le FPR justifiera ses propres crimes depuis le début de années 90 par « nécessité de la défense des tutsi ». Le point de référence et l’autorité du FPR résident dans le génocide qui a eu lieu en 1994. Mais l’analyse des faits n’est pas conforme à cette image que le FPR donne de soi-même et de son rôle lors du génocide rwandais.
Davenport et Stam, sont deux scientifiques de l’université de Michigan, qui ont étudié les évènements et les massacres qui ont eu lieu entre le 7 avril et le 9 juillet 1994. Ils concluent que
1) la grande majorité des massacres a eu lieu dans les zones sous contrôle des troupes gouvernementales de l’ancien régime. Ils estiment le nombre des victimes autour de 990.000. Il est donc clair qu’il y a eu génocide et que la responsabilité directe de ce génocide se trouve chez les responsables de l’ancien régime en charge de l’armée et des milices génocidaires à ce moment.
2) ils constatent que dans des zones sous contrôle du FPR il y a eu environs 80.000 personnes tués. Ils classent ces assassinats dans la catégorie de crimes de guerre et ils trouvent inacceptables que les responsables de ces massacres ne sont nullement poursuivis.
3) Davenport et Stam tirent aussi la conclusion que le but du FPR lors du génocide,ce n’était pas d’arrêter le génocide, ni de protéger les tutsis et les hutus démocratiques menacés. Mais qu’il s’agissait d’exécuter une stratégie militaire de conquérir le Rwanda. Ainsi Stam cite les témoignages de plusieurs officiers de l’APR qui avaient donné priorité à des actions de sauvetage de victimes du génocide, qui ont été puni à cause du fait qu’ils ne s’étaient pas tenus au plan militaire comme prévu. Ils tirent cette conclusion aussi en comparant les mouvements militaires du FPR avec les massacres qui ont eu lieu jour par jour. Allan Stam explique cette thèse lors d’une conférence qu’il a tenu en février 2009.
4) Pire, selon leur reconstruction, les deux scientifiques ont constaté que les massacres augmentaient suivant le progrès que le FPR faisait ou suivant les massacres qui se faisaient dans les zones sous contrôle du FPR. C’est donc comme si, lors d’une prise d’otages, les criminels exécutent leurs menaces de tuer leurs otages, mais que la police continue d’agir sans tenir aucunement compte avec cette menace. Résultat : les otages continuent d’être tués les uns après les autres. Dans une telle situation on pourrait parle de coresponsabilité dans les meurtres et d’une attitude inhumaine et criminelle de la part de la police.
5) La haine ethnique génocidaire a conduit vers le chaos et une violence aveugle en 1994. Davenport et Stam, concluent qu’il y avait une énorme mouvement au sein de la population, les gens se déplaçaient et cela rendait la situation très instable. « C’était moins souvent le cas que le gouvernement se tournait contre des citoyen identifiés ou que des voisins se tournaient contre leur voisins, que c’était le cas que le gouvernement se tournait contre des citoyen non-identifiés et que des étrangers se tournaient contre des étrangers. » En comparant les données démographiques de 1991 avec les données de la violence pendant le génocide, Davenport et Stam concluent que les hutus faisaient la majorité (entre 60 et 70%) des victimes tombées dans ces mois.
- Dirigé depuis plus que 22 ans par un même chef qui a un pouvoir totale dans l’organisation,
- fonctionnant selon une logique militariste de conquête et d’occupation de territoire et des richesses plutôt que selon une logique de libération et de servir le peuple
- admirant le militarisme et le libéralisme économique appliqués aux Etats-Unis
- empreignes d’une approche ethniciste de tout conflit, Le FPR et Kagame ont complètement échoué à créer un sentiment d’unité nationale réel dans la population rwandaise. Les hutus en tant que groupe ethnique sont traités de coupables du génocide des tutsies en tant que groupe ethnique, ce qui ne correspond pas à l réaité de ce qui s’est passé en 1994.
Tous ces éléments font du FPR un instrument idéal pour la stratégie étasunienne en Afrique, une stratégie qui a comme objectif 1) de mater toute mouvance de gauche pour un développement réellement indépendant et une démocratie populaire ; 2) de semer la division parmi les populations africaines ; 3) de faire échouer des alliances panafricaines et sud-sud qui visent de transformer le continent africain en un continent émergent qui rejoint le mouvement des fameux BRICS et 4) de calmer les ambitions des rivaux européens nostalgiques aux temps coloniaux en les poussant dans le rôle de sous-traitant.

[viii]Laurent Nkunda est né le 3 février 1967 dans le territoire de Rutshuru. Après ses études au Lycée de Katwe, il va étudier la psychologie à Kisangani. Il y vit mal l’exclusion et le racisme anti-tutsi et il retourne à la maison. En 1988 il va étudier au Rwanda à l’université de Mudende. Là il se prépare à devenir pasteur, mais ses enseignants s’y opposent. Ils le jugent pieux mais incontrôlable. Depuis 1991, il adhère au FPR à Goma, en tant que recruteur eyt collecteur de fonds. Un an lus tard, il intègre l’APR et suit une formation militaire en Ouganda. En 1993 il est affecté aux opérations spéciales et secrètes. Sergeant dans l’APR et membre des services de renseignements de Kagame, il retourne après la chute de l’ancien régime rwandais au Nord-Kivu pour y recruter des Tutsis congolais. Nommé commandant dans l’armée rwandaise, il participe à la guerre de libération en 1996 qui mènera à la chute du dictateur Mobutu. En août 1998, au moment qu’éclate la guerre d’agression contre la RDC, Nkunda se trouvant à Walikale prend la tête d’une brigade et va vers Kisangani. Il deviendra colonel dans l’armée d la rébellion congolaise le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD-aile de Goma). Une rébellion qui tient son pouvoir à l’appui du Rwanda et à la présence des FDR. Lors des négociations de paix, Nkunda n’est pas d’accord. Il trouve que l’est du Congo doit faire la sécession. Après la signature de l’accord de paix, Nkunda refuse sa nomination au grade de général de brigade et il refuse le poste de commandant de la région du Nord-Kivu qu’on lui propose. A la mi-2003, il crée l’association « Synergie nationale » qui se dote d’une branche armée, l’ « Anti-génocide team ». Un an plus tard à la tête de 800 hommes il vient en aide au général Mutebutsi en révolte à Bukavu. Pendant quatre jours les habitants de Bukavu seront soumis au pillage et aux exactions des troupes de Mutebutsi et de Nkunda. Quand Kagame retire les troupes rwandaises et Mutebutsi se cache au Rwanda, Nkunda se retire avec ses troupes et s’installe vers la région de Masisi. Le ,25 aout 2005 il y fonde le Congrès Nationale pour la défense du peuple (CNDP). En 2006 il tolère que ls élections soient tenues dans le territoire qu’il contrôle. Mais après les élections Nkunda recommence à recruter et le CNDP comptera vite 7000 à 8000 hommes, dans des nouveaux uniformes et bien armés avec des armes et munitions venant du Rwanda. Le CNDP commence à créer des cellules de sympathisants en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique du Sud. Il noue discrètement des alliances avec les mouvements d’opposition anti-Kabila comme le MLC de Beba, l’UDPS de Thsisekedi et même les fanatiques de la secte Bundu dia Kongo, qui poursuivent la réinstauration de l’ancien Royaume Kongo. Entre août et novembre 2007, Nkunda résiste victorieusement à une grande offensive de l’armée congolaise. Avec la trahison de certains officiers, anciens du CNDP, qui étaient intégrés dans l’armée Congolaise et aussi à cause de la trahison des casques bleus indiens qui refusent d’assister les FARDC à un moment décisive, l’armée congolaise va connaître une importante défaite à Mushaki. En janvier 2008 il envoi des émissaires à la dialogue inter-kivutien, mais en même temps il prépare le lancement d’une guerre. Après cette conférence de réconciliation, il annonce qu’il ne se sent pas lié par les conclusions de cette conférence et qu’il a l’intention de prendre le pouvoir à Kinshasa. En août 2008, il lance la guerre. Dans quelques semaines des centaines de milliers de Conglais deviennent des réfugiés. Le 4 et 5 novembre les troupes du CNDP font un massacre à Kiwanja : 150 civils sont tué. En décembre, des négociations sécrètes ont lieu entre la RDC et le Rwanda. Kagame est obligé par ses parrains à Wahington, de sacrifier son poulain Nkunda. Le 5 janvier le criminel Ntaganda fait un putch u sein du CNDP. Il évince Nkunda de sa position comme président. Le 22 janvier, Nkunda, en fuite, est arrêté au Rwanda. Depuis lors il se trouverait en résidence surveillée. Le Rwanda refuse de l’estradier en RDC. Le fait que maintenant, trois ans plus tard, Kagame laisse participer Nkunda à des réunions de la direction de M23, la nouvelle rébellion, en dit beaucoup sur sa détermination de relancer la guerre de sécession des Kivus.

[ix]FDLR, Forces Démocratiques pour la libération du Rwanda. Après avoir exécute le génocide entre avril et juillet 1994, l’armée et les Interahamwes, les milices de l’ancien régime rwandaise s’étaient enfuis et installé au Zaïre sous la protection de l’armée Française et l’armée du dictateur Zaïrois Mobutu. Ils seront définitivement défaits en automne 1996 quand l’APR de Kagame, envahit le Zaïre et démantèle les camps des réfugiés qui servaient comme bases de ces groupes militaires. En fuite et éparpillés, ils se regroupent et fondent d’abord l’Armée pour la Libération du Rwanda et en september 2000 il se transforment en FDLR. Depuis 1996 ces milices ont été combattu et persécuté. Ils peuvent survivre difficilement en petits groupes dans les forets des Kivus, suivant les règles de la guérilla. La résnece des Interahamwe et ensuite des FDLR a été l’argument principale que le Président Kagama a toujours employé pour envoyer ses troupes en RDC et pour appuyer les rebellions pro-rwandais successives du RCD-Goma, du CNDP et du M23 aujourd’hui. Or surtout depuis l’accord de paix et la collaboration entre les armées congolaise et rwandaise en janvier 2009 pour en finir avec les FDLR, leur nombre s’est vite diminué d’une 7 à 8 000 combattants à 800 combattants aujourd’hui.

Grande manifestation aux USA, apres une nouvelle tuérie raciste de la police d'un jeune Noir américain

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 Les Etats qui se disent de droit de l'homme, Etat civilisé donneurs des leçons, tels que les USA, démontrent à ce jour sa cruauté raciste dirigée contre les noirs américains, depuis plusieurs mois déjà... sans condamnation quelconque interne ou externe.

Marekani: maandamano mapya yatokea Baltimore

Polisi ikiwakamata waandamanaji baada ya mazishi ya kijana mweusi Freddie Gray, Baltimore, April 27 mwaka 2015.
Polisi ikiwakamata waandamanaji baada ya mazishi ya kijana mweusi Freddie Gray, Baltimore, April 27 mwaka 2015.
REUTERS/Sait Serkan Grubs

Na RFI
Maandamano mapya yametokea katika mji wa Baltimore nchini Marekani kufuatia kifo cha Freddie Gray, kijana mweusi aliyefariki kutokana na majeraha akiwa mikononi mwa polisi.

Raia wengi wameingia mitaani, wakionyesha ujasiri wao licha ya hali mbaya ya hewa iliyoripotiwa katika mji huo.
Awali maelfu ya watu waliandamana katika miji mikubwa nchini Marekani kushinikiza polisi kuacha kuwanyanyasa watu wenye asili ya Afrika.
Maandamano hayo yalifanyika baada ya kijna mmoja mwenye asili ya Kiafrika kuuawa alipokuwa anazuiliwa na polisi katika mji wa Baltimore katika jimbo la Maryland juma lililopita.
Katika mji wa Baltimore waandamanaji waliokuwa na hasira walihakikisha kuwa shughuli zote zinasimama wakati wa maandamano hayo.
Miji ambayo imeshuhudia maandamano hayo mbali na Baltimore ni pamoja na New York, Boston na jiji kuu la Washington DC.
Maandamano ya Alhamisi wiki hii yaliekuwa ya amani katika miji yote.
Siku tatu zilizopita katika mji wa Baltimore polisi walikabiliana na waandamanaji ambao waliamua kupora na kuvamia watu baada ya kuawa kwa kijana huyo mweusi.
Matokeo ya mwanzo ya uchunguzi wa polisi wa jinsi kijana wa miaka ishirini na mitano mwenye asili ya weusi alivyouawa bado hayajawekwa hadharani.

Tshisekedi, Bemba et Kamerhe disent non au gouvernement

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mai 8, 2015, | Denière mise à jour le 8 mai, 2015 à 10:33 |

Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse kinoise du vendredi 8 mai 2015. Le sujet du dialogue politique continue d’alimenter les journaux de la capitale congolaise. 

Forum des Asbarre en manchette: «Tshisekedi, Bemba et Kamerhe disent non au gouvernement». 

Dans cet article, le quotidien rapporte que les présidents de ces trois grands partis politiques souhaitent que le dialogue annoncé puisse plancher sur des questions électorales, sur le découpage électoral. 

Cette option bloque automatiquement les Kabilistes qui attendaient un débat sur le partage du pouvoir, estime le taboïd.
Pour le Forum des As, c’est pour la première fois dans l’histoire politique de la RDC qu’un dialogue entre la mouvance présidentielle et l’opposition devrait se tenir sans partage du pouvoir.
C’est du moins ce que le quotidien serait tenté de croire à propos des mémorandums déposés par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le Mouvement de libération du Congo (MLC) et l’Union pour la nation congolaise (UNC).
Le tabloïd précise que ces trois poids lourds de l’Opposition congolaise sont les seuls à avoir été consultés par l’émissaire de Joseph Kabila en prévision du dialogue politique qu’ils ne cessent de réclamer, ont répondu à la sollicitation du chef de l’Etat.
Hormis leur refus de débattre sur le partage du pouvoir, ces trois grandes formations politiques, indique Forum des As, préconisent que ce dialogue soit piloté par un modérateur neutre, c’est-à-dire par un membre de la communauté internationale.
Le journal l’Avenir reste sur le dialogue et titre en sa une: «Kabasele Tshimanga, l’UDS soutient les démarches en faveur du dialogue national». 
Cité par le quotidien, le sénateur honoraire, Crispin Kabasele Tshimanga, soutient les démarches que la Majorité qu’entreprend actuellement auprès de l’opposition pour la tenue du dialogue national.
Le tabloïd indique que l’UDS est le premier parti de la famille politique du chef de l’Etat d’avoir prôné le dialogue entre acteurs politiques du pays pour baliser l’avenir de la RDC.
L’Avenir souligne également que Kabasele Tshimanga souhaite que ce dialogue soit ouvert à toutes les forces politiques et sociales congolaises dans toute leur diversité, donc un dialogue national inclusif qui fera le bonheur du peuple congolais.
Contrairement à l’UDPS, au MLC et à l’UNC, le président national de l’UDS, Kabasele Tshimanga, veut un dialogue qui abordera toutes les questions de la vie nationale dans un débat ouvert pour que toutes les opinions s’expriment.
Le Potentiel revient sur les élections et le découpage. Le quotidien constate que la machine électorale de la RDC n’a pas encore pris sa vitesse de croisière malgré la publication du calendrier de la Ceni. Le tabloïd est d’avis que le découpage territorial, lancé concomitamment avec le processus électoral, est venu compliquer la donne. Comme International Crisis Group, Le Potentiel craint que la machine électorale soit grippée. 
Le quotidien rapporte qu’International Crisis Group a tenté, dans son rapport publié en début de la semaine, d’imaginer des scenarii possibles pour empêcher le pays de sombrer dans la crise et favoriser un processus électoral consensuel. 
Sur les colonnes du Potentiel, International Crisis Group a réaffirmé l’urgence et la nécessité de réaménager le calendrier électoral global en renvoyant à plus tard les élections locales.
L’International Crisis Group est d’avis que « compte tenu des insuffisances techniques et l’absence de consensus autour de la liste électorale, les élections locales et provinciales prévues pour 2015 pourraient saper la crédibilité des élections nationales de 2016, poursuit Le Potentiel.
Cette revue se boucle avec Le Phare qui barre en sa une : « SOS, la RDC toujours à recoloniser». 
Le quotidien rapporte les idées de certains cercles de la communauté internationale qui soutiennent que la RDC est trop grande et trop riche pour laisser sa gestion aux gouvernants qui ne se montreraient  pas à la hauteur  de leurs responsabilités. 
Le tabloïd partage cet avis et estime que la pauvreté ambiante depuis le départ du colonisateur belge en 1960 serait imputable à l’incapacité des Congolais de créer des richesses dans un espace géographique gâté par la providence en ressources naturelles.

RAPPORTS DES MASSACRES HORRIBLES DES CIVILS AU KIVU PAR LES AGRESSEURS RWANDO-OUGANDAIS

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- Le lundi 24 aout 1998, plus de 856 personnes ont ete massacrees a Kasika, dans la chefferie de Lwindi et en territoire de Mwenga. Signalons tout simplement que la majorite des cadavres decouverts sur un trajet de 60 Km depuis Kilungutwe jusqu'a Kasika, etaient essentiellement des femmes et des enfants. Les femmes etaient violees avant d'etre assassinees en les ouvrant a l'aide des poignards, du vagin jusqu'au ventre. Quelques cas ont attire notre grande attention:
* A Kilungutwe, plus de 127 personnes massacrees, sans compter de nombreux cadavres d'enfants jetes dans les fosses des toilettes indigenes. Parmi ces 127 victimes de l'intolerance, nous retiendrons : Madame Nabonga (veuve de 65 ans) avec toute sa famille de 8 personnes dont M. Kibaza 35 ans, Mme Kamalebo wa Mukoke 40 ans, Mr. Mwangilwa 28 ans, M. Sandala 25 ans, Mme Lukenge 20 ans, Mlle Mabongele 17 ans, Monsieur Lutumba 38 ans, et Monsieur Mulingano 37 ans. Parmi les commer ants ambulants, nous citerons : Nabe, Balagizi, Mufungizi, (non identifies autrement).

* A Kalama, 16 personnes massacrees, de la famille de Monsieur Mutewa residant a Bukavu, sur l'avenue Kasai, dans la Commune d'Ibanda. Il en est de meme de 31 personnes assassinees toujours a Kalama, tous membres de la famille de Monsieur Magara reidant sur l'avenue Patrice Emery Lumumba, dans la Commune d'Ibanda, a Bukavu.

* A Kasika, plus de 633 personnes ont ete massacrees notamment la famille du Mwami de Lwindi Fran ois Mubeza y compris lui-m me et sa femme Yvette Nyanghe. Dans la seule parcelle royale, 37 cadavres ont ete decouverts.

* A la Paroisse Catholique de Kasika ont ete victimes : un abbe, quatre religieuses et plusieurs fideles. Au total plus de 116 personnes massacrees (Abbe Stanislas Wabulakombe).

* A la maison du feu Monsieur Mupali Zotos (alias Mbilizi), un grec qui s'etait installe depuis des annees a Kasika, 6 vieilles femmes ainsi que 4 travailleurs dont une femme et trois hommes ont ete massacrees a coup de fusil.

* Dans la foret avoisinant les villages de Kasika ou les habitants dudit milieu avaient pris refuge, ce que l'on appelle chez les Warega les "Mangele" ou encore les "Tupiengenge", plus de 400 personnes ont ete massacrees: hommes, vieillards, femmes, enfants et jeunes. Parmi ces victimes, nous pouvons citer 27 membres de la famille du Maître Kyalangalilwa (avocat de profession), qui fait office a Bukavu.

La liste des victimes du massacre de Kasika est tres longue car beaucoup d'autres commercants ambulants Shi (Bashi) en provenance de Kabare et de Walungu (deux territoires du Sud-Kivu) qui vont vendre leurs produits a Kamituga (Zone miniere du Territoire de Mwenga/Sud-Kivu) qui se sont rencontres en cours de route a Kilungutwe, a Kasika et a Kalama, ont ete massacres par les envahisseurs.

* A Mwenga Centre, pendant le mois de septembre, apres un accrochage survenu au niveau de la Paroisse Catholique de Mwenga et aux environs du bureau territorial entre les forces d'agression essentiellement Tutsi et les forces nationalistes May May, les envahisseurs s'etaient mis a pilonner et a incendier toutes les habitations se trouvant au centre
territorial c'est-a-dire entre la Paroisse catholique et les bureaux du territoire de Mwenga. Apres ce forfait, les envahisseurs sont partis s'installer a Kamituga (centre minier du Territoire).

Dans les decombres des maisons, on a pu retrouver 43 cadavres dont certains etaient calcines. Ici, nous pouvons citer quelques-uns :

- Dans les decombres de la parcelle royale de Mwenga, precisement dans les maisons qui entourent le tombeau du Mwami, 11 cadavres ont ete retrouves dont le cadavre de Madame Namahabu, femme de feu Mwami Mwenga.

- Dans les decombres des maisons voisines de la famille de l'ex-Directeur de Region du Sud-Kivu, Monsieur Biaza Sanda Lutala, on a retrouve 5 cadavres dont 3 d'enfants : l'un d'une femme et l'autre d' homme.

- Les autres 29 cadavres etaient retrouves dans des maisons situees a l'entree des sentiers conduisant dans les forets de Mwenga.

Signalons ici que, si le massacre de la population n'etait pas vraiment important, c'est parce que la majorite de la population avait deja pris fuite dans les "Mangele" ou les "Tupiengenge", c'est-a-dire dans des forets avoisinantes, et ce, bien avant l'arrivee des assaillants.
Entre Mwenga et Kamitunga, d'autres massacres ont ete signales, mais les informations precises n'ont pas ete en notre possession le moment opportun suite a l'inaccessibilite du milieu devenu alors zone operationnelle des forces d'agression.

* MASSACRE DE KITUTU
En date du 2 septembre 1998, voulant couper la route aux militaires de l'armee reguliere qui etaient stationnes a Kamitunga, les forces d'agression sont arrivees a Kitutu empruntant un sentier qui part des hauts plateaux d'Itombwe, jusqu'a Kitutu d'ou a ete signale un massacre de 13 personnes, notamment la fusillade du vieux Mutendela (age de plus de 70 ans) ainsi que de deux de ses gar ons et leurs femmes. Cette information nous a ete livree par le fils aine de Mutendela, agent de la REGIDESO/Bukavu.

* MASSACRE DANS LA VILLE DE BUKAVU
- Lundi 3 aout 1998 de 3 heures 10 heures du matin : affrontement entre les forces gouvernementales et les forces d'agression.

- Mardi 4 aout 1998 : enterrement de plus de 150 cadavres dont une vingtaine pres de la station de carburant du marche de Nyawera en face de la mosquee d'Ibanda, dans lequel 13 corps des civils et 4 corps des jeunes militaires ‘Kadogo'. Le reste des cadavres dont plus de la moitie des civils a ete trouve dans le quartier de Muhungu et d'autres cadavres des civils et des militaires trouves aux environs du Camp Saio de Bukavu.
(Cfr rapport de la Croix-Rouge locale).

- Toujours dans la premiere quinzaine du mois d'aout: assassinat de cinq personnes dont le vieux Ndongonzi (Commandant de la Police Nationale) a la Place Major Vangu dans le quartier Essence, en plus des autres executions sommaires a Cimpunda et a Karale, dans la Commune de Kadutu.
Sa tombe est situee dans sa parcelle, tout pres de la Cathedrale d'Ibanda.

- Dans la deuxieme quinzaine du mois d'aout : on retiendra egalement l'assassinat public d'un jeune homme age d'environ 30 ans repondant au nom de Claude et habitant dans le batiment du Foyer Social de la Commune de Bagira.

- Monsieur Kashama, haut fonctionnaire de l'Agence Nationale de Renseignements ANR/Sud-Kivu, a ete egalement assassine le samedi 17 octobre 1998 par les militaires d'occupation.

- Pendant le mois d'octobre, Monsieur Sali, Gerant de la Plantation Cibeke/Walungu, habitant sur l'avenue de la Montagne, dans le quartier Nguba, en face du Bureau de l'ONG americaine I.R.C, avait quitte son domicile pour sa Plantation et de la, il a ete execute pour n'avoir pas donne l'argent que les soldats tutsi lui avaient exige.

- Le 3 novembre 1998, 12 cadavres ligotes ont ete decouverts vers le grand Abattoir Public de Bukavu, ex-Elakat, Mururu I/Bukavu. Les auteurs du forfait etaient des agresseurs militaires.

- Fin octobre 1998 et debut novembre de la meme annee, Monsieur Denondo, boxeur de son etat, habitant la Commune de Kadutu, sera enleve et tue pour avoir refuse de s'enroler de force dans l'armee du RCD (mouvement politique des forces d'agression). Pour justifier le forfait, ils ont accuse la victime d'avoir ete entra neur des May May (forces autochtones de resistance). Toute la population etait mecontente de ce crime.

C'est ainsi que les responsables du RCD ont invite la population a venir assister a l'execution publique de l'assassin militaire du feu Denondo. A cette occasion, un soldat congolais habitant le quartier Buholo IV a ete execute publiquement a l'endroit denomme Carrefour sis dans la Commune de Kadutu, et ce, a la place du vrai commanditaire de l'assassinat qui n'etait autre qu'un commandant des troupes d'agression, un officier rwandais connu sous le prenom de "Jean-Jacques".

- Apres que les combattants May May aient pris le controle de la Commune de Bagira au bout de 4 heures d'hostilites, soit de 9H.30 a 12 H.30 du samedi 5 septembre 1998, les forces d'agression ont fait des represailles sur la population locale pour avoir accueilli chaleureusement les May May. Bilan : 6 personnes tuees dont 1 du quartier A, 1 du quartier B, 1 du quartier Makoma, 2 du quartier D et 1 du quartier Kasha. A cause de l'insecurite, nous ne sommes pas en possession des identites des victimes.

* MASSACRE DE KABARE
Chaque semaine qui passe, il y a de lourdes pertes en vies humaines dans toutes les localites environnant le Parc National de Kahuzi Biega, precisement dans les groupements de Luhago, Irengabaronyi et Ihembe a Nindja ainsi que dans les groupements de Bughore, Mudaka/Kajeje, Bushwira, Cirhunga, Miti/Murhesa et Kagabi ; des groupements devenus alors foyers des tensions et bastions de plusieurs bandes armees et poches de resistance populaire. Les accrochages entre des forces opposees y ont souvent lieu et dans la plupart des cas, ce sont des innocents villageois qui tombent victimes.

Ces groupements sont devenus inaccessibles de telle sorte que les informations en notre possession temoignent que plus de 200 personnes essentiellement des civils, ont trouve la mort dans tous ces groupements pendant ces trois premiers mois d'agression.

* MASSACRE DE KALEHE
Kalehe est le territoire jusque-la incontrole par les forces d'agression. Kalonga, Bunyakiri et Nyabibwe restent les localites boucliers des bandes armees. Plus de 3.800 hommes de troupes depourvues de munitions necessaires logent dans ces localites rouges. Chaque jour qui passe, il y a des accrochages entre ces May May diriges par Monsieur Padiri et les forces d'agression dans les localites precitees. Les informations nous rapportees par des sources concordantes locales temoignent que plus de 276 personnes y ont deja trouve la mort ainsi que des maisons et couvertures vegetales decimees, dans cette vague de conflits et/ou d'affrontements, cinq mois durant.

* MASSACRE D'UVIRA
Selon les informations livrees par les organisations de base oeuvrant dans le Territoire d'Uvira, ci-apres, quelques cas de massacres et d'executions sommaires deja enregistres depuis le debut de l'agression jusqu'au 3 janvier 1999 :

- Dans la sous-localite de Rubuga, 15 personnes ont ete enlevees puis portees disparues et deux jours plus tard, elles ont ete retrouvees mortes. Monsieur Kasholere , petit fr re du Pasteur Kwaja de l'Eglise de Pentecotes de Lemera, reste l'une des victimes de ce forfait.
- Dans le village de Rukobero, 17 personnes ont ete tuees et par la suite enterrees dans une fosse commune dans les collines environnant la banlieue de Sange.
- Dans le village de Lemera, 4 pasteurs pentecotistes ont ete tues dans un centre hospitalier missionnaire de la place ; Il s'agit de MM. Matoto, Kazera, Evariste et Kinyota.

- Dans la banlieue de Sange, deux commer ants repondant aux noms de Rukusa Lwa Malengalengete et Kijemba avaient ete enleves puis amenes a Bwegera, precisement dans les concessions du Contoko/Onafitex, d'ou depuis, on ne les a plus revus. Ce cas est similaire a celui de Madame Muhinjuka Rusesema, une femme qui a refuse de ceder aux militaires burundais (maitres d'occupation) un morceau de viande qu'elle venait d'acheter au marche de Kahungwe. De force, elle fut conduite a Bwegera pour ne plus retourner dans sa famille.

- Le 5 octobre 1998, 20 civils ont ete tues dans le quartier montagneux de Kitundu, un village surplombant la cite de Mulongwe.

- Le 6 octobre 1998, 48 civils ont ete tues dans la localite de Lubarika.

- Le matin du 5 novembre 1998, des cadavres ont ete decouverts au port de Kalundu a Uvira. Selon des sources concordantes, les victimes avaient ete enlevees plusieurs jours avant qu'on ne decouvre leurs corps le matin du 5 novembre 1998.

- D'autres sources toujours en provenance d'Uvira ont egalement fait etat de plusieurs autres massacres des autochtones et refugies parmi les intellectuels et personnes actives dont :
. 326 corps trouves dans la riviere Rushima non loin de Luberizi ;
. 547 corps enterres dans une fosse commune de Bwegera ;
. 138 corps retrouves dans un charnier, dans la localite de Luvungi.
La plupart de ces victimes sont des Hutu vivant dans la plaine de la Ruzizi et certaines autorites locales dont les chefs de quartier et chefs d'avenue. Apres ces massacres, plusieurs milliers des personnes rescapees avaient pris refuge de l'autre cote de la frontiere soit a Cibitoke/Burundi. Selon le HCR/Burundi, actuellement les personnes qui ont ete identifiees sont au nombre de plus de 7.000.

* MASSACRE DE FIZI
- Le 20/8/1998, 47 personnes civiles ont ete tuees par les rebelles rwando-ougandais du Rassemblement congolais pour la Democratie a Kizimia, dans la Zone de Fizi.
- Dans la nuit du 28 au 29 octobre 1998, 22 personnes ont ete executee dans la localite de Swima, collectivite-chefferie de Tanganyika, dans le Territoire de Fizi. Ces victimes etaient soupconnees par les forces burundaises d'occupation, d'etre des combattants May May.
- Du 31 decembre 1998 au 1er janvier 1999, plus ou moins 612 personnes y compris les femmes, les enfants et les vieillards ont ete massacrees par les troupes rwando- burundaises d'occupation, et ce, dans les localites de Bangwe, Katuta et Kashekezi, trois localites qui forment le village de Makobola II, dans le Territoire de Fizi, a 18 km au Sud du Territoire
d'Uvira.

Certaines victimes, toutes congolaises, sont deja connues dont :
- Monsieur Ndama Rusangira, diacre catholique du Diachonie de Makobola ;
- Monsieur Gode Senge plus un secouriste de la Croix-Rouge avec son epouse et ses cinq enfants;
- Monsieur Kinyamagoya, Pasteur de l'Eglise protestante a Makobola, avec ses sept enfants ;
- Monsieur Elanga Mushunguto, Chef d'equipe de la Croix-Rouge avec son epouse et ses quatre enfants ;
- Monsieur Malaki Kitungano, secouriste de la Croix-Rouge a Makobola ;
- Famille Leta Magumu (constituee de 18 personnes) ;
- Monsieur Itongwa ;
- Monsieur Maneno avec ses sept enfants ;
- Monsieur Byaku Bongya avec son epouse et ses enfants ;
- Madame Malata avec ses enfants ;
- Mzee Bili Onyuma avec ses quatre enfants, ses 14 petits-fils ainsi que ses trois belles filles.

N.B. : Pour le moment, le secteur Makobola est ferme et interdit a toute circulation meme a l'Administrateur civil nouvellement nomme par le mouvement ‘rebelle'. Le massacre a ete commis sous la direction d'un commandant d'origine rwandaise tres connu a Uvira sous le sobriquet de Shetani (diable, en francais).
Par ailleurs, plusieurs maisons ont ete incendiees avec des personnes a l'interieur, et certains biens (filets de peche, velos...) pilles. Somme toute, la vie de plusieurs milliers de personnes, des enfants, des femmes vivant dans les secteurs des territoires d'Uvira et de
Fizi, reste actuellement menacee par la mise en pratique par la soit-disant rebellion, de la politique de la terre brulee en guise de represailles contre les infiltrations actuellement frequentes des miliciens May May allies aujourd'hui du Gouvernement de Kinshasa. Ces derniers sont tres operationnels sur le terrain.
Ce massacre aura comme consequence la fuite des milliers de personnes vers Kigoma en Tanzanie, tout en laissant biens, argent, animaux domestiques.
N.B. : Toutes les identites des victimes ne sont pas encore en notre possession.

* MASSACRE DE BURHALE/WALUNGU
- Du 1er au 3 janvier 1999, des combats ont eu lieu sur l'axe Bukavu-Mwenga, dans les localites de Mushinga et de Kaniola, en collectivite-chefferie de Ngweshe, dans le Territoire de Walungu.
D'importants degats ont ete enregistres du cote des troupes d'invasion.
Et la encore, dans les villages de Ngweshe, les troupes d'agression ont procede a la destruction et aux pillages des vaches, chevres, poules, lapins et equipements menagers. Ils sont alles jusqu'a enlever les toles des cases ainsi que les vitres d'habitations. Ils vendent tout cela a vil prix autour de Bukavu. Dans les memes circonstances, ils ont tue 12 paysans dans les localites de Burhale et de Musinha, en Territoire de Walungu/Sud-Kivu.

II.2.2. VIOLS DE JEUNES FILLES ET DES FEMMES
Les informations des cinq derniers mois ont fait etat de plusieurs viols des filles et mamans qui continuent d'etre commis a Bukavu et surtout dans les milieux ruraux du Sud-Kivu. Les soldats tutsi sont regulierement cites comme auteurs de ces viols. Parmi les cas signales:
- Le mardi 22 septembre 1998 a 23 heures, sur l'avenue Kasai n.3, dans la Commune d'Ibanda/Bukavu, chez Monsieur Mutewa, devant ses yeux, sa femme et ses deux filles Riziki, 16 ans, et Macozi, 14 ans, ont ete violees par des soldats tutsi venus du Rwanda.
- A la meme date et presque a la meme heure, dans la maison voisine au n.2, une fille nommee Shoushou venait aussi d'etre violee.
- 3 jours apres, soit le 25 septembre, sur l'avenue Mbaki, cinq autres filles etaient violees, notamment Mademoiselle Alice Mabanza, 22 ans, et sa petite soeur Yvonne. Tout pres de l'hotel Belle-Vue, Annie Luko, Masika et Faida venaient egalement de tomber victimes de viol.
- Le lundi 5 octobre 1998, tout pres du Camp militaire Saio, beaucoup de cas de viols ont ete signales, notamment Mademoiselle Sylvie Mwendanga et Mademoiselle Jeanne Rwankuba, seraient aussi violees.
- Dans le quartier Lumumba, cellule Bobozo, dans la commune de Bagira, plusieurs jeunes filles ont ete violees par des militaires habitant le Camp Musique de Bagira, le tout a l'instigation d'un jeune officier rwandais surnomme ‘Terminator', alors commandant du camp.
- Des cas similaires des viols des filles et femmes ont ete egalement signales dans les territoires de Mwenga, Walungu, Shabunda et Idjwi ainsi que dans la Commune de Kadutu, notamment :

1. Mademoiselle Jeannine Fazili, agee de 18 ans, eleve au Lycee Wima, residant Buholo n.3, dans la Commune de Kadutu ;
2. Mademoiselle Yvette Mushengezi, agee de 18 ans, eleve a Cirezi, residant Buholo 5, dans la Commune de Kadutu ;
3. Mademoiselle Gode Muhebwa, agee de 16 ans, eleve a l'Institut Funu, residant Chimpunda, Commune de Kadutu ;
4. Mademoiselle Cibalonza, agee de 16 ans, eleve a l'Institut Ibanda, residant Chimpunda, dans la Commune de Kadutu ;
5. Mademoiselle Francine Kapata, agee de 17 ans, eleve a l'Institut Ibanda, resident Funu, dans la Commune de Kadutu ;
6. Mademoiselle Yvette Kaseko, agee de 20 ans, etudiante a l'ISDR/Bukavu (Institut superieur de developpement rural), residant Kasali 3, dans la Commune de Kadutu ;
7. Mademoiselle Chantal Muderwa, agee de 21 ans, etudiante a l'ISTM (Institut superieur des techniques medicales), residant Buholo 1, dans la Commune de Kadutu ;
8. Mademoiselle Mamy Mushengezi, agee de 22 ans, etudiante a l'UCB (Universite catholique de Bukavu), residant Rukunbuka, dans la commune de Kadutu ;
9. Mademoiselle Rosette Kabazimia, agee de 22 ans, etudiante a l'ISP, residant Chimpunda, dans la commune de Kadutu ;
10.Mademoiselle Carine Mudosa, agee de 21 ans, etudiante a l'ISTM, residant Funu, dans la Commune de Kadutu.

N.B. : Rappelons que la plupart de ces viols ont ete commis par les militaires de l'armee patriotique rwandaise actuellement au Sud-Kivu.

II.2.3. TENTATIVES D'ENLEVEMENT ET/OU D'ASSASSINAT DES MILITANTS DES DROITS DE L'HOMME DU SUD-KIVU
Pendant les trois premiers mois de l'agression au Sud-Kivu, diverses tentatives d'enlevement et/ou d'assassinat ont ete effectuees contre plusieurs dirigeants de mouvements d'opinion et animateurs des organisations associatives du Sud-Kivu. La plupart de ces rescapes/animateurs se trouvent aujourd'hui en exil et les autres vivent en clandestinite dissemines dans les montagnes du Kivu. Ici, nous allons essayer de donner brievement la situation dans laquelle se trouvent aujourd'hui plusieurs activistes des droits de l'homme, animateurs des mouvements associatifs et animateurs de l'AFDL/Sud-Kivu, principaux ‘faiseurs d'opinion' du Sud-Kivu :
1. Ir. Joseph Muyengo Kyalangilwa, President de la Societe Civile du Sud-Kivu/en clandestinite.
2. C.T. Gervais Chirhalwirhwa Nkunzimwami, President de l'Union des Ecrivains du Sud-Kivu et vice-President de la Societe Civile du Sud-Kivu/en clandestinite.
3. Didace Kaningini Kyoto, representant des associations a interets economiques au sein de la Societe Civile du Sud-Kivu/en clandestinite.
4. Monsieur Jolly Biaya Thizaza et Monsieur Bruno Bahati Barhaliburu, representants des associations de defense des droits de l'homme, d'education a la democratie et a la paix au sein de la Societe Civile du Sud-Kivu/en clandestinite dans les montagnes du Sud-Kivu.
5. Monsieur Emmanuel Rugarabura Ndulo, President du Collectif des ONG pour un developpement autogene ‘Coda / Sud-Kivu' et representant des ONG du Sud-Kivu au sein de la Societe Civile du Sud-Kivu/aujourd'hui en clandestinite dans les montagnes du Sud-Kivu.
6. Monsieur Thaddee Hyawe Hinyi Balundi, representant des ONG du Sud-Kivu dans la Societe Civile/Sud-Kivu/aujourd'hui en clandestinite.
7. Alain Mazambi Walandja, animateur economique du COJESKI et Fernandez Murhola Muhigirwa, representants des mouvements de jeunesse et conseiller de surveillance de la Societe Civile du Sud-Kivu/en clandestinite.
8. Madame Deodate Chishibanji et Madame Noelle Mwavita Rugenge representantes des organisations feminines du Sud-Kivu au sein de la Societe Civile du Sud-Kivu/en clandestinite.
9.Monsieur Partiel Musimwa Bisharwa, President du Conseil Regional des ONG du Sud-Kivu ‘CRONGD/Sud-Kivu' /aujourd'hui en exil.
10.Monsieur Emmanuel Bisimwa Mulashe, President de la Federation des Initiati ves Locales et Associations de Developpement Regional ‘FILADER/Sud-Kivu'/aujourd'hui en exil.
11. Pasteur Emmanuel Bujiri Babunga, Secretaire Executif de l'ONG Heritiers de la Justice/aujourd'hui en exil.
12. Monsieur Jean-Bosco Bahati Machumu, animateur de l'ONG Heritiers de la Justice/aujourd'hui en exil.
13.Monsieur Didi Mwawati Bulambo, Secretaire General du Collectif d'Actions pour la Defense des Droits de l'Homme ‘CADDHOM/Mwenga' et Secretaire General du Collectif des Organisations et Associations des Jeunes du Sud-Kivu ‘COJESKI'/aujourd'hui en exil.
14. Dieudonne Mushagalusa Cirhuza, Coordonnateur du Collectif des Organisations et Associations des jeunes du Sud-Kivu "COJESKI"/aujourd'hui en exil.
15. Monsieur Willy Tshitende Wa Mpinda, Vice-Coordonnateur du COJESKI aujourd'hui en exil.
16. Monsieur Henri de Paul Igwabi, Animateur provincial de la Commission Economique du COJESKI/ en exil.
17. Monsieur Christian Bulambo Wandila, Animateur Provincial de la Commission Sociale du COJESKI/en clandestinite dans l'exil.
18. Monsieur Marcel Kamba Nyunyu, Animateur Provincial de la Commission d'Ethique du COJESKI/aujourd'hui en clandestinite dans l'exil.
19. Monsieur Ernest Mpararo, Animateur charge des Programmes au sein de l'ONG Comite d'Action pour le Developpement Integral ‘CADI'/Uvira/aujourd'hui en exil depuis aout 1998.
20. Monsieur Deo Mubalama, President Provincial de l'AFDL/Sud-Kivu/aujourd'hui en clandestinite.
21. Monsieur Andre Kazoni, Vice-President de l'AFDL/Sud-Kivu/aujourd'hui en exil a Nairobi.
22. Monsieur Faustin Mbilizi, Secretaire Executif de l'AFDL/Sud-Kivu/aujourd'hui en clandestinite.
23. Monsieur Bienvenu Kasole Mukubagire, Membre de la Commission Sociale du COJESKI/aujourd'hui en exil.
24. Monsieur Christophe Bintu Musharhamina, Animateur du Mouvement Missionnaire ‘Jeunesse du Monde'/aujourdÆhui en clandestinite.
25. Monsieur Emmanuel Kabungulu Ombeni, Coordonnateur de l'Association ‘Jeunes Volontaires pour le Progres des Territoires de Mwenga, Fizi et Shabunda'/aujourd'hui en clandestinite.
26. Prof. Jean-Charles Magabe Na Kihumba, ex-Gouverneur de Province du Sud-Kivu/aujourd'hui en exil.
27. Mwami Kabare Rugemanizi II, chef de la Collectivite-Chefferie de Kabare/aujourd'hui en clandestinite et/ou en exil.
28. Mwami Ndatabaye Weza III, Chef de la Collectivite-Chefferie de Ngweshe/ aujourd'hui en clandestinite.
29. Mwami d'Uvira/aujourd'hui en exil.
30. Monsieur Jules Nteba et Madame Jeje, Coordinateur et Coordinatrice Adjointe de l'ONG ‘Elimu d'Uvira'/pour le moment en exil.
31. Monsieur Swedi Elongo, Coordonnateur de l'ONG CADIC-Uvira/pour le moment en exil.
32. Monsieur Panda, Secretaire Executif de l'ONG ‘Afya Yetu' de Fizi/pour le moment en exil.
33. Monsieur Mulala, Directeur de l'ONG ‘SOCODEFI' de Kazimia/Fizi/pour le moment en exil.
34. Mwami Nakaziba Chimanye, de la Collectivite-Chefferie de Kaziba/pour le moment en clandestinite.
35. Mwami Nanindja, Chef de Collectivite-Chefferie de Nindja/pour le moment en clandestinite.
36. Mwami Claude Musikami de Bunyakiri/pour le moment en clandestinite.
37. Mwami Rubenga, Chef de Collectivite-Chefferie d'Idjwi/Nord :en clandestinite.
38. Mwami Kalenga de Mwenga/en clandestinite. Durant l'operation de recherche des May May du 1/9/1998, les personnes ci-apres ont ete menacees de mort :
-Namwira Ntonde de Nguba-Bukavu donnera 3.000 USD, une radio cassette et des biens d'une valeur de 1.500 USD pour sauver sa vie ;
-Bulambo Etienne du marche de Nguba, menace vers 21H.00 a son domicile, donnera 3.000 USD, un poste televiseur en couleur avec magnetoscope.
-Lumeya Fidele de Nguba donnera son vehicule Pajero pour sauver sa vie en exil.
-Munganga de Nyawera donnera 3.000 USD et des biens d'une valeur de 6.000 USD.
-Mukereji communement appele ‘baba John' donnera 1.500 USD, un poste televiseur en couleur et une radio cassette.
N.B. : Cette liste n'est pas exhaustive.
-Ces faiseurs d'opinion se trouvent aujourd'hui en clandestinite ou en exil pour divers motifs. Les uns ont echappe de justesse aux tentatives d'enlevement et d'assassinat, et les autres, pour raison d'opinion et d'insecurite.
-Plusieurs operateurs economiques de la Province se trouvent egalement en exil et en clandestinite.
Rapport du COJESKI- Part III/V
politi3.jpg (679 octets)
Transmis par Pascal Kambale
Copyright Afriqu'Info asbl.

Consultations présidentielles: Kabila aux abois.

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Consultations présidentielles: Kabila aux abois..., ayant échoué la révision de l'article 220,  le passage en force électoral... Kabila et son équipe fomentent des fausses consultations en consultations, ...toujours des stratagèmes pour rester au pouvoir après 15 ans des chaos et d'anarchie.
"La RDC va tout droit dans le gouffre avec Joseph Kabila"... Congolais soyez vigilant le pays est en danger
publié il y a 1 heure, 42 minutes, | Denière mise à jour le 15 juin, 2015 à 1:06 |
Le Chef de l'Etat Congolais Joseph Kabila à Mbuji-Mayi
Le Chef de l'Etat Congolais Joseph Kabila à Mbuji-Mayi
Le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila Kabange infatigable, initie des  consultations après consultations biaisées, seulement pour le but de rester au pouvoir dans une gouvernance chaotique de 15 ans durant...,
  
Plusieurs structures politiques et de la société civile y ont été invitées. Selon les sources sures, l'argent circule pour acheter la consciences des certaines individus surtout de l'opposition et de la société civile pour participer aux consultations et soutenir le cas de Joseph Kabila dans son 3ème plan de glissement vers le 3ème et 4ème mandat. 

Cependant, le choix des personnalités invitées a provoqué des remous dans certaines plates-formes politiques. L’UNC & Alliés par exemple à annoncer la semaine dernière l’exclusion de deux de ses députés qui ont été consultés par le président Kabila en violation de la consigne de ce groupe parlementaire.
Certains observateurs estiment que le chef de l’Etat détient seul le pouvoir discrétionnaire quant au choix de personnalités à inviter, comme le tout puissant, le nouveau petit roi du Congo... " Le Maréchal, Mobutu Light"
Une autre opinion pense par contre que  ce choix devrait plutôt faire l’objet d’un consensus au sein des structures invitées. Mais Kabila se croit au dessus de tous, l'incontournable du Congo... D'ou va la RDC dans cette allure..?? 
C'est tout droit dans le gouffre, plus que le régime du fameux Maréchal, qui a eu moins des massacres, des guerres et d'assassinat s que ce lui de Joseph Kabila le pire de l'histoire de la RDC dans les criminalités...

Putin consulte sa population au sujet d'une nouvelle guerre froide déclenchée par les USA et la France

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Putin aendesha mjadala na raia wake

Rais Vladimir Putin akihojiwa na raia wake, katika kipindi kilichopeperushwa hewani moja kwa moja.
Rais Vladimir Putin akihojiwa na raia wake, katika kipindi kilichopeperushwa hewani moja kwa moja.
Reuters

Na RFI
Rais wa Urusi Vladimir Putin amelihutubia taifa Alhamisi wiki hii na baadae amehojiwa na rai wake kuhusu masuala nyeti yanayoikabili nchi hiyo wakati huu, hususan katika sekta ya uchumi sera za nje na kadhalika.

Rais Putin amelihutubia taifa kwa muda wa saa moja, ambapo aligusia hasa suala la uchumi, ambao unaoneka kudorora nchini humo. Vladimir Putin amejaribu kuwaweka sawa raia wake, wakati ambapo mapato ya raia wa Urusi yameshuka tangu mwanzoni mwa mwaka huu kufuatia kupoteza thamani kwa pesa za Rouble.

Rouble imeendelea kupoteza thamani tangu majuma mawili yaliyopita. Mapema asubuhi Alhamisi Aprili 16, Rouble 50 imekua ikiuzwa Dola moja. Rais Putin amethibitisha kwamba pesa ya Urusi imepoteza thamani. Hata hivyo amewapa matumaini raia wake kwamba atahakikisha hali hiyo imepatiwa ufumbuzi.
“ Tutaondokana na hali hii haraka iwezekanavyo, katika kipindi cha miaka miwili”, amesema rais Putin.
Hata hivyo Putin amesema hatasubiri mpaka vikwazo ambavyo Urusi iliyowekewa viondolewe, kwani amesema vikwazo hivyo ni vya kisiasa, ambavyo haviambatani na suala la Ukriane
Putin ametangaza pia kwamba hakuna umuhimu wowote kwa Ufaransa kukataa kuikabidhi meli za kivita iliyonunua. Putin amekanusha kwamba urusi ina nia ya kurejesha maeneo iliyoyapoteza baada ya kujitenga, huku akitambua kwamba kuweka utawala wa Kisovietiki barani Ulaya baada ya mwaka 1945 sio kitu kizuri.

Putin aondoa vikwazo vya silaha kwa Iran

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Rapprochement militaire entre la Russie et l'Iran

Mifumo ya ulinzi dhidi ya makombora S 300 , katika mitaa ya Moscow, wakati wa mafunzo kwa ajili ya gwaride ya kijeshi, Mei mwaka 2009.
Mifumo ya ulinzi dhidi ya makombora S 300 , katika mitaa ya Moscow, wakati wa mafunzo kwa ajili ya gwaride ya kijeshi, Mei mwaka 2009.
REUTERS/Alexander Natruskin

Na RFI
Rais wa Urusi Vladimir Putin ameamuru Jumatatu wiki hii kuondolewa kwa vikwazo vya silaha Urusi iliyoiwekea Iran kwa kipindi cha miaka mitano iliyopita. Vladimir Putine ametoa idhni ya kuiuzia Iran mifumo ya ulinzi dhidi ya makombora S-300.

Kwa upande wake Marekani imepokea uamzi huo wa Urusikwa shingo upande, ikibaini kwamba mauzo hayo “ hayatasaidia lolote”. Israeli pia imelani uamzi huo wa Urusi.
Uamzi wa kuichukulia Iran vikwazo vya kutoiuzia makombora S-300 ulichukuliwa mwezi Septemba mwaka 2010 na rais wa zamani wa Urusi Dmitri Medvedev. Mkataba wa dola milioni 800 ulitiliwa saini mwaka 2007. Hata hivyo uamzi wa mtangulizi wa rais Vladimir Putin ulichukuliwa katika kutekeleza azimio 1929 la Umoja wa Mataifa unaoiadhibu Iran kwa mpango wake tata wa nyuklia.

Waziri wa mambo ya nje wa Urusi, Sergueï Lavrov amebaini kwamba wakati huo Kremlin ilienda mbali na majukumu yake, na kwa sasa imelazimika kuondoa vikwazo hivyo.
" Tunaamini kwamba katika hatua ya sasa, hakuna haja ya aina hii ya vikwazo, hasa ikiwa ni uamuzi ambao Urusi iliuchukua kwa hiari yake, na hakuna hoja nyingine. Itakumbukwa kwamba S-300 ni kombora tu ya kujihami, ambayo haitumiwi kwa mashambulizi, na haihatarisha hali yoyote katika Ukanda, ikiwa ni pamoja na Israeli", amesema Sergueï Lavrov.

Lavrov ameongeza kuwa : " Kutokana na hali ya wasiwasi inayojiri katika Ukanda huo, kama ilivyoshuhudiwa na maendeleo ya haraka ya matukio ya wiki iliyopita nchini Yemen, mifumo ya kisasa ya ulinzi dhidi ya mashambulizi ya anga ni muhimu sana."
Vikwazo hivyo vya silaha dhidi ya Iran, vilizua uhasama katika uhusiano kati ya Moscow na Tehran. Wakati huo Iran iliwasilisha mashtaka yake mbele ya Mahakama ya kimataifa ikiomba Urusi kulipa fidia ya dola bilioni 4.
Kwa sasa Moscow ina imani kwamba mgogoro huo umekwisha na iko mbioni kufufua mahusiano mazuri na Jamhuri ya Kiislamu ya Iran.

Wakati huohuo Israel imelani uamzi huo wa Urusi wa kuiondolea Iran vikwazo vya kuiuzia makombora S-300. “ Iran inaruhusiwa kujidhatiti kijeshi na kununua silaha za maangamizi kuliko kuilazimisha iachane na shuguli zake za kigaidi katika Mashariki ya Kati”, amesema waziri wa Israeli mwenye dhamana ya ujasusi, Yuval Steinitz.

La Russie annone une multiplication et modernisation imminente de son armement nucléaire pour se protéger contre les USA et l'Occident

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Urusi: Putin atangaza kuimarisha zana zake za nyuklia

La 3ème guerre mondiale est imminente... Les positions militaires des USA autour de la Russie se multiplient du jour au jour. Les USA cherchent à mâter l'Iran, la Chine, le CUBA, ... pour quitter le cas de la Russie avant le début de la Guerre 
Rais Vladimir Putin (kushoto) akiongozana na jenerali Sergei Shoigu wakati wa kuwasili kwake katika makao makuu ya jeshi "Jeshi-mwaka 2015". Kubinka, Juni 16 mwaka 2015.
Rais Vladimir Putin (kushoto) akiongozana na jenerali Sergei Shoigu wakati wa kuwasili kwake katika makao makuu ya jeshi "Jeshi-mwaka 2015". Kubinka, Juni 16 mwaka 2015.

Na RFI

Wakati ambapo Pentagon ilipendekeza Jumatatu wiki hii kuweka silaha nzito katika baadhi ya nchi za Ulaya Mashariki, siku ya Jumanne, rais wa Urusi Vladimir Putin ametumia fursa ya mkutano wa kwanza wa Kimataifa wa Armia 2015 kwa kuweka hadharani baadhi ya zana za kisasa za vikosi vya jeshi la Urusi.

Putin ametangaza kuwa Urusi itaimarisha zana zake za nyuklia.
Rais wa Urusi, Vladmir Putni, ametangaza kuwa Urusi itaongeza zaidi ya makombora 40 ya kinukilia yanayoweza kufikia mabara mbalimbali duniani kabla ya mwisho wa mwaka huu.
Alisema kuwa makombora hayo mapya yatakuwa ya kisasa yatakayoweza kukwepa vifaa maalumu vya kukabiliana na aina zozote za silaha.
Serikali ya Urusi inaonekana kutokubaliana na mpango wa Marekani ambayo imeanza kubadilisha maeneo yaliyoegezwa vifaru vyake na magari mengine ya kivita katika maeneo yaliyo karibu na Urusi.
Hatua hii inaonyesha wazi kuwa Urusi imechukulia vibaya sana mazoezi ya kijeshi ambayo yameimarishwa na mataifa wanachama wa muungano wa kujihami wa NATO katika mataifa ya Poland na Baltic.
Hatua ya kuanzisha mazoezi ya kijeshi katika maeneo hayo ilichukuliwa na Marekani, kufuatia hatua ya Urusi ya kujinyakulia eneo la Crimea na kuiingiza majeshi yake katika maeneo mengine ya Ukraine.
Katika juhudi za kuonyesha ubabe wake dhidi ya mataifa ya Magharibi kufuatia kuimarika kwa uhasama kati yao, Rais Putin ameamua kuimarisha zana zake za kinukilia.
Hatua hii inaonyesha dhahiri kuwa zana za kisasa za kivita zimeanza kupungua nchini Urusi.
Urusi tayari imeanza kubadili silaha zake zote ili zifikie viwango vya kisasa.
Hata hivyo rais wa Urusi pia ametangaza kuanzishwa kwa mfumo wa rada, ambayo inaweza kuchunguza maadui zake katika umbali mrefu sana, ambayo itakuwa ikigeuzwa kuelekea nchi za Magharibi. Vikosi vya jeshi la Urusi pia vitakuwa na vifaa na mizinga, ambavyo " havipatikani duniani " amesema Vladimir Putin.

LA TUNISIE SOUS ATTAQUE TERRORISTE: BILAN 38 MORTS ET PLUSIEUR BLESSES EUROPEENS

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TUNISIA-UGAIDI-MAANDAMANO-USALAMA - 
Makala iliyochapishwa tarehe : Jumapili 29 machi 2015 - Taarifa za ivi karibuni : Jumapili 29 machi 2015

Mamia kwa maelfu ya watu waandamana dhidi ya ugaidi Tunis...

Les ingérences occidentales dans la politique des pays africains et arabes du moyen orient, dans le but de les exploiter et piller leur richesses, sont à la base de ces actes terroristes en Europe et ailleurs... 

Ces actes terroristes expriment les frustrations liées aux misères imposées par l'occident aux pays pauvres. Le terrorisme est  inacceptable envers les innocents, doit viser plutôt les responsables. Les occidentaux doivent cesser leurs ingérences et leurs pillages des pays pauvres..
Moja ya mabango yakionyesha mshikamano kwa waathirika wa mashambulizi katika makavazi ya kitaifa ya Bardo, Machi 18 dernier.
Moja ya mabango yakionyesha mshikamano kwa waathirika wa mashambulizi katika makavazi ya kitaifa ya Bardo, Machi 18 dernier.
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Na RFI
Tangu Jumapili mchana Machi 29, mamia kwa maelfu ya raia wameandamana katika mji mkuu wa Tunisia, Tunis. Maandamano haya ni ya amani kwa kusema hapana kwa ugaidi.

Baadhi ya viongozi wa kigeni, akiwemo rais wa Ufaransa, François Hollande, wameshiriki maandamano haya.
“ Tutaandamana kwa kuiunga mkono Tunisia na maadili inayowakilisha kwa nchi za Kiarabu", amesema rais wa Ufaransa.

Mamia kwa maelfu ya watu, watu 40,000 kwa mujibu wa vyanzo vya usalama, waliwasili mapema asubuhi kando na makavazi ya kitaifa ya Bardo jijini Tunis. Umati wa watu wenye kuvutia, ambao walikua wakishikilia bendera na ambao waliandamana kilomita nyingi wakianzia kwenye mmoja wa milango ya Madina.

Wimbi linaloundwa na watoto, wazee na vijana wa tabaka zote. Wananchi wa kawaida lakini pia wanaharakati wa vyama vya wafanyakazi, wawakilishi wa asasi mbalimbali na vyama vya siasa, wote wameungana dhidi ya ugaidi.

 Waandamanaji hawa wamekua na mabango yanayoandikwa " Sisi ni Bardo", " Hapana kwa ugaidi" na walikubaliana kutuma ujumbe ufuatayo: " Hatutakubali kushawishiwa". Maneno yalirudiliwa mara kwa mara. Wametuma pia ujumbe kwa wageni: " Msiwe na hofu ya kuja Tunisia", wakitolea wito watalii kuja nchini mwao.

Kulionekana idadi kubwa ya vikosi vya usalama wakati wa maandamano haya, huku helikopta zikitoa ulizi katika maeneo mbalimbali ya mji wa Tunis. Usalama uliimarishwa kufuatia kuwepo kwa viongozi kadhaa wa kigeni katika maandamano haya, hususan rais wa Ufaransa François Hollande, lakini pia marais wa poland, Bronislaw Komorowski na Palestina, Mahmoud Abbas.
Algeria ambayo imeendela kupambana dhidi ya ugaidi kwenye mpaka wake na Tunisia, imeonesha mskikamano wake kwa taifa la Tunisia dhidi ya ugaidi.

Wameshiriki pia katika maandamano hayo mawaziri wa nchi kadhaa za Ulaya, waziri mkuu wa Italia, waziri wa mambo ya nje wa Uhispania, waziri wa mambo ya ndani wa Ujerumani pamoja na waziri mkuu wa Algeria. Viongozi hawa wote watazindua mnara wa kumbukumbu kwa heshima ya waathirika wa shambulio lililoendeshwa katika makavazi ya Bardo na kuua watu 21, wengi wao wakiwa watalii.

KABILA: stratagème de diviser pour régner sur la RDC plus de 32ans

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RDC: les 26 provinces pas installées au 30 juin...

Kabila et ses acolytes politique, une mauvaise volonté politique ou une bande de démagogues qui règnent et exploitent sur la RDC... 
Ils mettent tout en oeuvre pour rester au pouvoir et régner sur la misère du peuple congolais dans le but hypothéquer le destin de la nation

Nous voulons une forte décentralisation en RDC, basée sur l'attribution plus des compétences dans la gestion socio-politico-économique des entités territoriales et des provinces

Le démembrement  de la RDC en qlq mois du fin mandat, n'est pas  du tout le rapprochement des gouvernés aux gouvernants. 

Et si cela était l'objectif réel, la rétrocession et la procédure de démembrement devait débuté en 2006, comme prévoyait la constitution
Carte représentant le nouveau découpage de la RDC
La mise en place des 26 provinces n’a pas été effective au 30 juin 2015, contrairement à ce que prévoyait la loi de programmation de cette mesure. Des commissions avaient été mises en place par décret du Premier ministre pour évaluer le patrimoine des provinces à démembrer.
-A ce jour, où en sommes-nous avec le processus de démembrement des provinces ?

Aziz Salmone Fall : « La jeunesse africaine doit lutter contre le néocolonialisme intellectuel »

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8 juillet 2015
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Coordonnateur de la campagne internationale Justice pour Thomas Sankara (CIJS), membre influent du Groupe de Recherche et d’Initiatives pour la libération de l’Afrique (GRILA), Aziz Salmone Fall est de tous les combats qui visent l’autonomisation du continent et l’amélioration des conditions de vie de ses habitants. Dans cette interview exclusive accordée au Journal de l’Afrique, l’auteur du film documentaire Africom go home fustige la présence des bases militaires étrangères en Afrique, donne des détails sur l’évolution du dossier Sankara au Burkina Faso, etc. Il invite les jeunes générations africaines à rester vigilantes et surtout à s’organiser pour être à l’avant-garde de la libération en cours.



 
Aziz Fall 

Le Journal de l’Afrique (JDA) : Pouvez-vous faire une brève présentation du Groupe de Recherche et d’Initiatives pour la Libération de l’Afrique (GRILA) dont vous êtes le président ? 

Aziz S. Fall : Merci de votre invitation. Il n’y a jamais eu de président au GRILA durant ces 30 ans. Nous fonctionnons sans hiérarchie et transversalement par des collectifs. Je suis donc seulement un membre du collectif contre l’impunité où j’ai l’honneur de coordonner depuis 20 ans la Campagne Internationale justice pour Sankara, une équipe d’avocats et de militants. Le GRILA est un organisme autonome et sans but lucratif qui fonctionne grâce à la contribution matérielle et intellectuelle de ses sections composées de membres et de sympathisant-e-s. Dans sa vision d’un monde universaliste, il tente de contribuer à l’émergence et à la consolidation du développement autocentré en Afrique et à la solidarité internationale qu’il requiert. Concrètement, ce travail s’accomplit par la sensibilisation et par des actions sélectives dans des pays du centre, tout comme en Afrique. Le GRILA y soutient activement des forces démocratiques et progressistes qui luttent pour la destruction de toutes formes de racismes et d’ethnocentrismes ainsi que le respect des droits collectifs et de la personne ; le renversement des régimes alliés de l’ impérialisme ; des ruptures sélectives avec le système mondial capitaliste ;un équilibre des revenus villes-campagnes, l’autosuffisance alimentaire, et la satisfaction pour tous des biens essentiels ; l’émancipation des femmes, l’amélioration de leurs conditions de vie et le changement des mentalités masculines ; la participation populaire et civique, la démocratie populaire et la promotion de la jeunesse ; un développement autocentré et plus écologique ayant une gestion patriotique des fonds publics ; l’avènement d’Etats panafricains régionaux et ultimement une confédération panafricaine ; Les personnes intéressées peuvent visionner cette vidéo qui marquait notre quart de siècle, écouter nos émissions hebdomadaires Amandla ou visiter le site d’archives Addax

Malgré les actions engagées pour la libération de l’Afrique, le pillage de ses ressources continue en s’accélérant, la croissance économique ne profite qu’aux multinationales étrangères et à leurs relais locaux. L’Union Africaine se caractérise par un manque de vitalité et de vivacité. Les jeunes Africains meurent par centaines dans la Méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe. L’Afrique est-elle maudite ? 

Je ne crois pas à l’existence d’une imprécation fut elle divine ou autre, ce genre d’image fait partie du problème. Il s’agit simplement de problèmes humains, que les humains peuvent résoudre.

Pour l’Afrique, le « nouvel ordre mondial » ou la mondialisation n’est qu’un redéploiement sélectif du capitalisme de l’ère précédente. Il n’y permettra même pas l’émergence d’un « projet national bourgeois ». Quelques pays de ce continent au vil prix de la compradorisation, pourront s’ajuster aux exigences du système mondial. Les autres, en dépit de leur croissance, vivront à son crochet et y seront progressivement marginalisés ou mis en réserve. Dans tous les cas, il n’est pas possible de se développer significativement avec les maigres redevances que paient les firmes transnationales pour nos ressources, sans compter l’incurie et les formes de corruption locale. L’ordre ou le désordre mondial est impitoyable pour l’Afrique malgré ses slogans d’émergence et de futur reluisant. Plusieurs pans des formations sociales africaines seront marginalisés et condamnés à la mendicité et soumis au règne cupide de castes de prédateurs. Les autres formations sociales qui auront la possibilité d’être intégrées au marché mondial ne le seront qu’au prix de la compradorisation et de l’ajustement permanent aux conséquences, forcément de plus en plus cruelles, des exigences insatiables du grand capitalisme. C’est le sort que réserve actuellement le capitalisme à l’Afrique, c’est-à-dire la possibilité d’une vie décente à une infime minorité de privilégiés, la multitude des autres vivant aux crochets d’une économie informelle de produits en fin de vie et des rebuts et, pour le tiers restant, la survivance dans la misère. Le désordre mondial s’acharne à gérer l’insupportable. Le marché mondialisé permet la circulation des biens, des services et des marchandises à travers les frontières mais restreint la circulation humaine, toujours plus triée, avec la fuite de cerveaux et de bras corvéables. Les murs et les frontières des archipels de prospérité de par le monde, y compris en Afrique, s’érigeront toujours plus haut et les hordes de jeunes aux horizons bloqués s’évertueront à les franchir. Malheureusement, la plupart des pays africains, malgré l’échec des 3 dernières décennies, s’évertuent à poursuivre une hypothétique sortie de crise orchestrée par les institutions financières et les voraces transnationales du grand capital. La lutte effrénée des élites pour l’appropriation des moyens d’enrichissement, de pouvoir et de violence ravage le continent. La dépolitisation entretenue de pans entiers de la société par des diversions culturelles et sportives et la fragmentation des pans politisés empêchent aussi une riposte collective organisée. Bien que les aspirations populaires qui contestent cette voie dominante ne disposent pas de l’espace politique pour être concrétisées, des forces progressistes s’organisent pour qu’elles y parviennent. Il faut plus d’engagements politiques, élargir la marge d’action de l’Etat, recouvrer les espaces de souveraineté et sauvegarder le bien commun. Bref, la démocratie et les stratégies progressistes devraient être orientées dans le sens du développement autocentré et populaire. 


Vous avez réalisé un film sur le quadrillage militaire de l’Afrique par les USA avec pour titre « AFRICOM go home ». Quel est le message que vous vouliez passer à travers le film ? Avez-vous l’impression qu’il a été bien reçu par le public ? 

Le film s’interpose contre la présence de toutes les bases étrangères, pas seulement les installations américaines. Il peut être vu gratuitement sur le web en français, en anglais, et enallemand

C’est un document de contre-propagande et de sensibilisation, aux fins non commerciales, et d’usage d’archive et de consultation. Ce document vidéo est une interprétation personnelle de l’enjeu géopolitique africain et mondial. Il n’engage que moi et nullement la responsabilité du GRILA et de ses membres. Le film s’adresse aux dirigeants africains, aux panafricains, aux internationalistes et à la jeunesse africaine préoccupés de la condition de l’Afrique dans le système monde. Il compare la vision des pères progressistes du panafricanisme à celle des tenants de la domination et leurs alliés locaux. L’objectif de ce document est une contribution subjective au suivi de la déclaration AFRICOM go home, produite en une dizaine de langues, signée par une cinquantaine de personnalités et d’organisations africaines et allemandes qui s’opposent à la présence de l’AFRICOM en Allemagne comme en Afrique. Les versions multilingues de la déclaration sont sur www.grila.org

Ce document audiovisuel est articulé sur des images du WEB dont les auteurs ne portent aucune responsabilité dans le traitement du film. Le document audiovisuel est bâti sur les enjeux fondamentaux suivants : le suivi de la déclaration Africom Go home et le bien-fondé de cette déclaration ; l’histoire et l’évolution de la présence militaire impérialiste et néocoloniale en Afrique sur les 50 ans ; l’avènement de l’AFRICOM, son décryptage et celui des rivalités et visées impérialistes sur le continent, mais aussi leur surveillance réciproque et leurs contradictions dans la lutte contre le terrorisme. La dénonciation de l’extension rampante et faussement humanitaire de l’AFRICOM en Afrique et sa position en Allemagne ainsi que dans toute une série de bases. Les contradictions des Africains et leurs organisations pour se défendre contre les conflits liés au pillage des ressources et l’accès au territoire. La nécessité de la résistance panafricaine et internationaliste et la repolitisation démocratique de notre jeunesse 


Dans le film, vous indiquez qu’une nouvelle recolonisation de l’Afrique est en cours. Comment se manifeste-telle ? 

Les puissances impérialistes sont préoccupées de la coopération internationale proactive que fournissent les Chinois, les Indiens et autres pays émergents tout aussi insatiables en ressources. Incapables de poursuivre la chimère de la coopération internationale, qui de toute façon n’a jamais rempli les exigences du 0,7% de leur PIB, les pays de l’OTAN dans une hystérie guerrière ont, depuis la période de la guerre froide et de la lutte en Afghanistan, instrumentalisé l’Islamisme et ses variantes, tout comme ils ont su, durant la lutte contre l’apartheid, soutenir Pretoria et ses sbires et donner au monde l’impression du contraire. Bref, pour tempérer leur déclin économique et coopter les bourgeoisies des pays émergents dans leur sillage, il y a une surenchère terroriste qui leur permet de justifier leur parrainage de tous les pays qui ne peuvent se défendre contre le péril terroriste. Ils sont les premiers responsables de la boite de Pandore terroriste qui désormais rhizome dans des terres fertiles du sous-développement et de la frustration ou le ressentiment antioccidental, et les agendas contradictoires s’épanchent. La conditionnalité sécuritaire est donc venue se greffer à la conditionnalité politique des ajustements économiques, dite gouvernance. Les élites africaines mystifiées et apeurées de nos États, qui ont été dessaisies de leurs attributs de souveraineté par les ajustements, cautionnent cette mise en tutelle et repoussent, parfois à contrecœur, les gestes fermes d’autodéfense et de souveraineté panafricaine. Il y donc désormais une constellation de bases où les intérêts de la Françafrique côtoient les dispositifs de l’OTAN, de l’AFRICOM, des réseaux d’intelligence de logistique et de cooptation totale de nos armées et de nos leaderships politiques. Avec la dépendance technologique et la servitude volontaire de pans entiers dépolitisés ou désinformés de nos tirailleurs modernes, j’ai le sentiment que nous sommes moins préparés à résister à ce phénomène complexe que nous ne l’avions été pour résister contre la colonisation du vingtième siècle. 

Devant le Congrès étasunien en mars 2014 le général Rodriguez, commandant d’AFRICOM a révélé que cette composante de l’armée US a mené en Afrique 55 opérations, 10 exercices et 481 « activités de coopération dans le domaine sécuritaire », votre commentaire ? 

Je crois que les ténors de l’AFRICOM, en recherche permanente de financement, commencent à reconnaître ouvertement ce qu’ils dissimulaient depuis longtemps. Ils se comportent en terrain conquis. Nous avons révélé tout cela dans le film avant que le commandant ne le divulgue à l’opinion publique. En Allemagne, nous avons réussi à convaincre des députés de soulever la violation de la constitution allemande par les exactions de l’AFRICOM. Nous avons expliqué que ce pays ne pouvait pas, après Berlin en 1885 et maintenant Stuttgart, recoloniser l’Afrique. Nous continuons de dire qu’il faut fermer la base de l’AFRICOM à Stuttgart ainsi que toutes les bases et facilités des États-Unis et de l’OTAN sur le continent. L’Union africaine doit faire courageusement volte-face et non rester sous tutelle. Tout cela est relaté dans le film qui vieillit bien et reste d’actualité. Les Africains américains qui aiment l’Afrique, l’Afrique consciente et panafricaine doivent se réveiller avant qu’il ne soit trop tard. C’est David contre Goliath, et il nous faut beaucoup plus de David. 

En enferment Laurent Gbagbo à la Haye, en assassinant Mouammar Kadhafi, l’Occident n’est-il pas en train de passer un message fort à d’autres dirigeants qui seraient tentés de s’opposer à ses intérêts en Afrique ? 

Je ne raisonne pas en termes d’Occident. Il y a un système monde à dominante capitaliste où l’essentiel de nos propres élites collaborent. Il y a un système multilatéral désuet, où perdurent l’impunité et la justice à deux vitesses, où il a des droits et peu de devoirs. Les forces qui sont au-dessus des lois qui ont comploté contre Gbagbo et Khadafi sont connues et arrivent d’ailleurs à leurs fins sans avoir à recourir à ces instances. Nous montrons aussi cela dans le film. L’Afrique a le record de martyrs tombés pour sauvegarder la souveraineté de son peuple. La lutte continue et de nouvelles générations apprennent qui est Sankara, Fanon, Cabral, Ben Barka ou Chris Hani et poursuivent la résistance.
Kadhafi était un grand contributeur de l’UA et payait d’ailleurs la part des Etats défaillants. Son assassinat n’a-t-il pas brisé le rêve du panafricanisme qu’il incarnait et paralysé l’UA ? 

La honte c’est l’Union africaine, principalement financée par des bailleurs étrangers et soutenue à bras le corps par les politiques volontaristes et intéressées du leader de la Jamarihya. Ce temps est révolu, mais c’est à nous de collectivement nous doter d’une monnaie continentale, d’une armée continentale, d’un marché intérieur de biens de consommation de masse. Le rêve du panafricanisme que Khadhafi a découvert en cours de route de son cursus politique est né dans les diasporas au début du 20e siècle, il ne peut mourir. Moi, je suis le produit biologique d’un Sénégalais et d’une Égyptienne. Mon père était naturalisé congolais et c’est lui qui a ramené la famille de Lumumba en Égypte lorsque Patrice Lumumba a été assassiné par les mêmes qui recolonisent l’Afrique aujourd’hui. Vous voyez bien que le panafricanisme vit. Je suis optimisme parce que panafricain ! C’est l’Afrique, avec ses valeurs vitales écologistes, sa solidarité et sa chaleur humaine et son optimisme, malgré leur érosion, qui donnera la réponse humaine et adéquate à la mondialisation prédatrice ou hélas le monde s’éteindra ! 

Que sont devenus les projets panafricanistes portés par Kadhafi : Fonds monétaire africain, Banque centrale africaine, etc. ? 

L’Union africaine a lancé plein de projets de façon volontariste sous sa houlette. Sur le principe, ils demeurent corrects. Mais l’élite de l’union africaine malgré l’évidence de l’impasse du NEPAD y croit encore. Aujourd’hui on a une stratégie pour 2050, reprenant le jargon de la Banque mondiale : des États compétents gardiens de la sécurité, des institutions fortes, avec primauté de la gouvernance et du droit, tous taillés pour le secteur privé. Personnellement, je suis sceptique. Je propose le panafricentrage, un désengagement sélectif du marché mondial, une construction autocentrée, une autonomie collective du continent et des échanges Sud-Sud.https://www.youtube.com/watch?v=CTLT4-xC6VM 

C’est un grand sacrifice, certes, mais la majorité de la population y aspire, la Chine l’a fait douloureusement et l’Afrique peut faire encore mieux. 

Vous êtes par ailleurs le coordonnateur de la campagne internationale Justice pour Thomas Sankara (CIJS). Comment avez-vous accueilli le renversement de Blaise Compaoré et qu’est-ce qui a changé depuis le 30 octobre 2014 ? 

Avec soulagement. L’exhumation des 13 tombes des martyrs du 15 Octobre 1987, incluant la tombe présumée de Thomas Sankara au cimetière de Dagnoën, a fourni des pièces à conviction et des données légistes. Elles sont sous la responsabilité du juge d’instruction, du Pr Robert Soudré et du Dr Norbert Ramdé, experts près la Cour d’appel de Ouagadougou, et du Pr Alain Miras, médecin légiste expert requis et œuvrant près la cour d’appel de Bordeaux en France. La tombe présumée de Sankara, impunément profanée à deux reprises dans le passé sous le régime du Président Compaoré, jouxtait alors une décharge et des immondices. Ce travail de mise en œuvre du processus judiciaire détonne avec les pratiques d’impunité de la magistrature du régime Compaoré qui a finalement été renversé par une insurrection populaire. Après 20 ans de vaines procédures au Burkina, la CIJS avait obtenu de l’ONU des droits à la veuve Sankara et à ses enfants, marquant une première contre l’impunité en Afrique et au sein du système des Nations Unies dans le cas du meurtre d’un chef d’État. L’identification de la tombe de Thomas Sankara, une pratique d’exhumation peu africaine, n’a pour but que de faciliter la manifestation de la vérité. Ce qui importe, c’est que la page de l’impunité soit tournée, que la justice soit rendue afin que le Burkina puisse sereinement parachever sa réconciliation. 

Au-delà des discours, que font les nouvelles autorités du Burkina Faso pour que justice soit faite sur l’assassinat du Président Sankara ? 

Le régime du président Kafando et du premier ministre Zida a décidé que le prince s’occuperait de cette question. Un juge d’instruction a été nommé. Nos avocats veillent et jusqu’à présent l’instruction suit son cours. Le peuple aussi , comme le reste de l’Afrique, est vigilant et observe ces autorités qui ont enfin commencé ce qui a été refusé pendant 28 ans. Nous savons que les assassins et leurs commanditaires sont là, les intimident et rôdent. Mais la puissance du peuple qui en a chassé quelques-uns est notre plus grande assurance. 

Où trouvez-vous les moyens financiers pour payer la vingtaine d’avocats qui défendent le dossier Sankara ? 

Comme je vous l’ai dit, nous sommes des Africains organisés et autonomes, et nous en avons fait de même lors de la lutte contre l’apartheid. Personne ne nous aide, nous nous autofinançons par nos événements et notre force est la solidarité internationaliste. Nos avocats travaillent pro bono. Tout cela n’a pas de prix et n’a que de la valeur. 


Le Nigéria, première puissance économique, vient de connaitre une nouvelle alternance dans la transparence et la paix. Votre réaction ? 

J’ai une pensée pour notre ami Ken Saro Wiwa. Le pays est sommé de redistribuer la rente. La communauté internationale est aussi responsable de faire la lumière sur ceux qui, à l’origine, ont soutenu Boko Haram etc… Le Nigeria doit rester entier et éviter la spirale guerrière. Ceux qui ont comploté pour faire le Biafra, comme ceux qui veulent y imposer le chaos, savent en réalité que ce pays est une des 3 locomotives de l’Afrique. Les Nigérians savent que nous tous sommes aussi Nigerians. 

Un message à la jeunesse africaine ? 

Le désordre mondial s’acharne à gérer l’insupportable, produit par le capitalisme néolibéralisé des 30 dernières années. C’est le temps et la tranche de cette jeunesse, souvent désenchantée et aliénée, qui garde une grande capacité d’indignation, mais hélas une faible organisation. L’ordre militariste nourrit les culturalismes et entretient surtout cette radicalisation qui bascule dans le terrorisme ; ce qui justifie davantage sa répression constante et l’exigence de mise sous tutelle sécuritaire. Fuyez les sectes et les faux prophètes. Il s’ensuit une instrumentalisation croissante et une zizanie qui empêche le vivre ensemble. Le réveil fasciste qui constitue la réponse du capitalisme sénile à sa propre crise hypothèque votre avenir. Un développement plus équilibré est la tentative de compter sur ses propres forces dans une perspective internationaliste et panafricaniste, c’est notre sortie de crise. Il s’agit de soumettre les relations extérieures aux exigences internes du développement de nos pays. Mais les consciences de plus en plus homogénéisées par les valeurs dominantes du système mondial contemporain sont incapables d’envisager cette solution. Les jeunes doivent œuvrer contre le néocolonialisme intellectuel, pour une repolitisation démocratique, la désaliénation des consciences, et la canalisation d’une intelligentsia organique capable d’épauler des projets de société alternatifs au désordre sévissant en Afrique. Un panafricanisme proactif en diaspora et sur le continent permet de s’organiser, de résister et d’imposer un autre monde. 


Propos recueillis par Olivier Atemsing Ndenkop 

Regardez Africom go home, Bases Étrangères Hors d’Afrique de Aziz Salmone Fall : 


«Alternance : la Tanzanie donne une leçon à la RDC»

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La Tempête des Tropiques : «Alternance : la Tanzanie donne une leçon à la RDC»


Pourquoi, Kabila est un président toujours gentil, si rencontre avec Kagame et Museveni, malgré les massacres qui se passent chez lui à Beni, il rigole tout le temps parmi les autres. 

Surtout quand il est à coté des agresseurs de la RDC, Museveni et Kagame. Et le tanzanien, son pays d'enfance... 
Pourtant les autres dirigeants se montrent sérieux et soucieux des problèmes de leurs pays. 

Kabila est un monsieur qui était qualifié "d'un bon élève par ses maîtres, la Belgique de Louis Michel" depuis qu'il a mis la RDC sous tutelle de la Communauté internationale.

A vous de juger cette manière d'être, avec impact sur ses qualités de gérer la RDC et ses comportements qui semble déplacés parfois
publié il y a 1 heure, 13 minutes, | Denière mise à jour le 14 juillet, 2015 à 9:48 |
(En avant-plan de G.à.D) Salva Kiir, président du Soudan du Sud, Joseph Kabila président de la RDC, Jakaya Kikwete président de la Tanzanie, Yoweri Museveni président de l'Ouganda, Nkosazana Dlaminini Zuma présidente de la commission de l'Union africaine et Paul Kagame président du Rwanda à la clôture du VIIè sommet extraordinaire de la CIRGL à Kampala (Jeudi 5 septembre 2013)
(En avant-plan de G.à.D) Salva Kiir, président du Soudan du Sud, Joseph Kabila président de la RDC, Jakaya Kikwete président de la Tanzanie, Yoweri Museveni président de l'Ouganda, Nkosazana Dlaminini Zuma présidente de la commission de l'Union africaine et Paul Kagame président du Rwanda à la clôture du VIIè sommet extraordinaire de la CIRGL à Kampala (Jeudi 5 septembre 2013)

Revue de la presse kinoise du mardi 14 juillet 2015
La politique tanzanienne semble avoir inspiré certains journaux kinois, notamment la Tempêtes des Tropiques qui titre à sa Une : «Alternance : la Tanzanie donne une leçon à la RDC».
«Le président Jakaya Kikwete a choisi son dauphin en la personne de John Magafuli», annonce le journal. Et d’expliquer que le parti au pouvoir en Tanzanie, Chama Cha Mapinduzi (CCM), a désigné le dimanche 12 juillet dernier John Magafuli, actuel ministre des Travaux publics, pour le représenter lors de l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Pour le quotidien, le geste de Kikwete est une leçon morale et politique à la RD Congo, dont le président Joseph Kabila n’a pas encore donné sa position, alors qu’il est à son dernier mandat.
Une belle leçon de démocratie pour l’Afrique, estime pour sa part Le Potentiel.
«A l’instar du Béninois Yayi Boni et du Burkinabé Michel Kafondo qui ont promis de ne pas se représenter à la fin de leur mandat respectif, le président tanzanien Jakaya Kikwete s’est soustrait de la course à la présidentielle de 2015», se désignant, «en toute démocratie», un dauphin. Un « fait rare dans la région », note le journal.
En ce qui concerne la situation politique en RDC, le même quotidien titre : «Dialogue et calendrier consensuel. Un schéma suicidaire en gestation». Selon le journal, la Majorité présidentielle (MP) ne manque pas d’initiatives pour pérenniser son emprise sur les institutions de la RDC.
«Après avoir tenté en vain de modifier, à son goût, la constitution et la loi électorale, elle réfléchit sur la mise en œuvre d’un schéma qui, à son terme, devait conduire à une table rase des institutions issues des élections de 2011, ouvrant ainsi grandement la voie à une 4e République», accuse le canard.
Sur un autre sujet, Forum des As tire : «L’Assemblée nationale sans matières», avant de révéler les raisons de la non tenue des plénières à la chambre basse du Parlement. «Depuis l’ouverture de la session extraordinaire dans les deux Chambres, le 4 juillet en cours, explique le journal, aucune plénière n’a été convoquée pour débattre de la matière principale qui est l’examen du projet de loi sur la répartition des sièges aux municipales, urbaines et locales ».
Et pour cause, selon le quotidien, l’examen de ce projet de loi est bloqué du fait que le texte lui-même n’a pas encore été déposé par le Gouvernement à l’Assemblée nationale.​

Tueries de Beni: les évêques du Kivu dénoncent le silence des autorités

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Depuis le début des massacres de Beni, les autorités congolaises 
sont insensible à cette tragédie... 
cette attitude démontre bien une complicité et un plan macabre de 
nettoyage ethnique au Nord-Kivu. 

En se référant bien le premier discours de Joseph Kabila à Goma, dans lequel il dit:"...le Nord-Kivu, il y a des places pour les Tusti,..., ne doivent pas s'inquiéter." 

et quand on voit ces larges massacres qui s'y opèrent en même temps des entrées massives des gens venus de l'Ouganda et du Rwanda, sous prétexte qu'ils sont des réfugies dont la HCR rwandais ne reconnait pas. 

On peut facilement comprendre le plan macabre du gouvermt Joseph Kabila... 

et les congolais ont a s'inquiété de leur nation bradée et une telle balkanisation imminente bien planifiée.
mai 25, 2015, | Denière mise à jour le 25 mai, 2015 à 12:02 |
Des évêques lors du 16èm assemblée plénière du Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et Madagascar(Secam) le 9/07/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Des évêques lors du 16èm assemblée plénière du Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et Madagascar(Secam) le 9/07/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les évêques du Maniema, Nord et Sud-Kivu dénoncent le silence des autorités de la RDC et de la communauté internationale face à la montée de l’insécurité dans le territoire de Beni, à plus de 350 km au Nord de Goma (Nord-Kivu). Ces prélats catholiques ont exprimé leur indignation dans une déclaration rendue publique, samedi 23 mai, au terme de leur conclave d’une semaine à Butembo (Nord-Kivu).
Environ 300 personnes ont été tuées, depuis octobre 2014, par des présumés rebelles ougandais des ADF dans le territoire du Nord-Kivu.
Les évêques de six diocèses de la province ecclésiastique du Kivu ont haussé le ton samedi dernier. Dans une lettre publiée le même jour, ils ont demandé au chef de l’Etat de pacifier tout le pays notamment l’Est du Congo pour faciliter la tenue des élections apaisées.
Ils ont également dénoncé ce qu’ils qualifient de «l’affairisme» des autorités politiques et militaires et regrettent que la sécurité, la paix et l’intégrité territoriale ne soient pas inscrites parmi leurs priorités.
Dans leur déclaration, ces prêtres calotins qualifient les massacres de Beni de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.
L’opposition politique avait organisé, mercredi 20 mai, une journée de deuil à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, en mémoire des civils tués depuis octobre dernier dans le territoire de Beni. Elle avait dressé une chapelle ardente au centre-ville de Goma, où les habitants se sont recueillis toute la journée.

Bukavu : deux jeunes hommes tués à Panzi

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Un gouvernement incapable de gérer la sécurité de sa population, ils favorisent la misères croissante des ses militaires, 
en le poussant 
vers les pillages et crimes. 
Kabila a clochardiser son armée 
dans le but de mener le pays 
dans un chaos anarchique...

DEBOUT LES CONGOLAIS DÉFENDONS NOTRE PATRIE, ELLE EST EN DANGER. NOUS SOMMES GÉRER PAR DES IMPOSTEURS
publié il y a 3 heures, 40 minutes, | Denière mise à jour le 22 juillet, 2015 à 2:24 | 
Des agents de l'Hôpital Panzi manifestent dans les rues de Bukavu le 2 janvier 2015. Photo/Joseph Banyanga
Des agents de l'Hôpital Panzi manifestent dans les rues de Bukavu le 2 janvier 2015. Photo/Joseph Banyanga

Des bandits armés ont tué, dans la nuit de mardi à mercredi 22 juillet, deux jeunes au quartier Panzi dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu. Pour dénoncer des cas d’insécurité, d’autres jeunes ont barricadé le trafic sur le tronçon Bukavu-Nyangezi-Kamanyola à partir de l’entrée de l’Hôpital général de référence de Panzi.
Des témoins racontent que des hommes armés habillés en tenue militaire se sont introduits par effraction dans une maison vers 1 heure du matin dans le quartier Panzi. Ils ont rencontré de la résistance de deux frères qui ont réussi à ravir une arme aux assaillants. Furieux, l’un des criminels a ouvert le feu sur les deux jeunes hommes, âgés respectivement de 27 et 24 ans.
Le chef de quartier qui cite les membres de la famille des victimes indique qu’une tenue militaire a été abandonnée par les bandits.
La famille a demandé aux autorités venues compatir avec elle, de se servir de cet élément de preuve pour bien orienter les enquêtes.
Les jeunes du quartier Panzi ont barricadé la route et brûlé des pneus pour exprimer leur colère.
Toutes les activités sont restées paralysées depuis le matin.
Le bourgmestre de la commune d’Ibanda et la police se sont rendus sur le lieu pour demander aux manifestants d’éviter tout débordement et de libérer le passage.​
Lire aussi sur radiookapi.net:

Élections des gouverneurs : Mwenze Kongolo dénonce « une violation de la Constitution »

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publié il y a 2 heures, 13 minutes, | Denière mise à jour le 1 août, 2015 à 3:32 |

Mwenze Kongolo. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Mwenze Kongolo. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le président des patriotes kabilistes, Mwenze Kongolo, 
dénonce la violation de la Constitution par les autorités congolaises dans l’organisation des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs de nouvelles provinces issues du découpage.

Au cours d’un point de presse qu’il a organisé vendredi 31 juillet à Lubumbashi (Haut-Katanga), il dit ne pas comprendre comment ces gouverneurs seront élus par les députés provinciaux qui sont fin mandat.

Pour lui, il s’agit tout simplement d’une violation de la Constitution.
« Comment les gens qui sont en violation de leurs mandats, peuvent encore se mettre ensemble pour choisir leurs gouverneurs.Nous nous demandons, d’où vient ce mécanisme. Est-ce que c’est dans la Constitution ? Qu’on nous le prouve sur le plan légal », a affirmé Mwenze Kongolo.
Il soutient que les députés provinciaux qui ont dépassé leurs mandats n’ont plus droit à jouer un quelconque rôle dans ce processus.
« Nous demandons que les gens soient patients et qu’on organise d’abord les élections provinciales avant de penser à celles des gouverneurs », a proposé le président des patriotes kabilistes, un parti politique de l’opposition.
L’élection des gouverneurs des vingt-et-une nouvelles provinces se tiendra le 6 octobre 2015 et non plus le 31 août comme publié initialement. Le dépôt des candidatures est quant à lui prolongé au 21 août.​
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Les stratagèmes du pouvoir Kabila actuelles sont suicidaires

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Sept dirigeants de la majorité en République démocratique du Congo (RDC) dénoncent dans une lettre au président Joseph Kabila,
 publiée lundi la "stratégie suicidaire"suivie selon eux par le pouvoir en entretenant la "confusion" sur la "tenue des prochaines élections". 

"La stratégie actuelle nous paraît suicidaire", écrivent ces responsables de formations politiques alliées au Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) de M. Kabila, qui avaient déjà interpellé le chef de l'État en février par voie épistolaire.
L'évolution politique des dernières semaines a "conduit l'écrasante majorité des Congolais à la conviction qu'il y a des intentions inavouées de ne pas respecter la Constitution", ajoutent les membres de ce groupe, surnommé G7, dans ce texte publié à la veille de la rentrée parlementaire.
"Quant à la tenue des prochaines élections tant attendues par le Peuple congolais, chaque jour qui passe apporte plus de confusion que de clarté", ajoute la lettre, transmise à l'AFP par le cabinet de l'un de ses auteurs, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, chef de l'Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec) et président sortant de l'assemblée provinciale du Katanga (sud-est) avant la scission de la province. L'agence Belga en a également obtenu une copie.

La lettre est signée par des poids lourds de la Majorité présidentielle (MP, soutenant l'action de M. Kabila), dont le vice-président du Mouvement social pour le Renouveau (MSR, le second parti de la coalition gouvernementale après le PPRD), Yves Mobando-Yogo, par Olivier Kamitatu Etsu, président de l'Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC) et ministre du Plan, et par le président du l'Union nationale de démocrates fédéralistes (UNADEF), l'ancien ministre de la Défense Charles Mwando Nsimba.
Sa publication intervient alors que le parti d'opposition historique, l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), eut annoncé dans la nuit de dimanche à lundi avoir rompu ses pourparlers avec le pouvoir destinés à préparer le "dialogue national" proposé par M. Kabila en vue de la tenue d'"élections apaisées".
Dans un communiqué daté de Bruxelles et signé de son président, Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, rival malheureux de M. Kabila à la présidentielle de 2011, l'UDPS a appelé "toutes les forces politiques et sociales acquises au changement"à "l'organisation d'un processus électoral crédible", dans un "climat apaisé", et tenant "compte des délais constitutionnels".
Le climat politique est tendu en RDC à l'approche d'un cycle d'élections censé s'ouvrir fin octobre pour mener à la présidentielle de novembre 2016, à laquelle la Constitution interdit à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se présenter.
Depuis des mois, l'opposition accuse le chef de l'État de manoeuvrer pour se maintenir au pouvoir au-delà de la fin se son mandat.
Le mécontentement gronde aussi au sein de la majorité depuis le début de l'année, jusqu'au sein même du PPRD, alors que le chef de l'État entretient le doute sur ses intentions et son avenir politique.
Jusqu'à présent, rares sont ceux, au sein de son camp, qui ont osé interpeller M. Kabila aussi ouvertement que le fait le G7 en plaidant pour une "alternance politique" au sein de la majorité.
Entachées d'irrégularités massives, les élections de 2011 sont à l'origine de la crise actuelle. Depuis cette date, aucun des scrutins qui devaient avoir lieu en RDC n'a été organisé.
Pour l'opposition, l'insistance du gouvernement et de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à vouloir tenir avant la présidentielle et les législatives de novembre 2016 des élections locales jamais organisées depuis l'indépendance du pays en 1960 est le signe d'une volonté manifeste de faire "glisser" le calendrier électoral.
"Afin d'épargner"à la RDC "une crise politique inutile [...] aux conséquences imprévisibles", le G7 appelle M. Kabila et la Majorité présidentielle à prendre "des initiatives courageuses".
Pour respecter la lettre et l'esprit de la Constitution, les frondeurs estiment qu'il n'y a pas d'autre choix aujourd'hui que de reporter les élections locales à une date ultérieure à la présidentielle de novembre 2016 afin de permettre à celle-ci de se tenir dans les temps prescrits.
 

Kinshasa: des ONGD dénoncent des intimidations contre les cadres du G7

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Un chaos anarchique imminent en RDC...

"Le gouvernement Kabila se lance dans une stratégie de neutralisation de toute personne qui s'oppose à son 3ème mandat, par tous les moyens possible"

Cinq des sept membres du G7 qui ont adressé une lettre ouverte à Joseph Kabila, à l'occasion d'une conférence de presse jeudi 17 septembre 2015. Radio Okapi/Photo Mimi Engumba.
 
Trente-trois ONG dénoncent des actes d'intimidations et menaces contre les leaders des partis politiques membres de G7, ayant adressé une lettre au chef de l'Etat pour réclamer l'alternance démocratique en 2016.

Ces structures ont exprimé leur indignation au cours d'une conférence de presse, tenue vendredi 18 septembre, à Kinshasa.
«Les leaders du G7 sont victimes de règlement de compte à cause de leurs opinions exprimées  à travers la lettre adressée au Président  Joseph Kabila», a dénoncé le président de la Ligue congolaise contre la fraude et la corruption (Licoco), Oscar Rachidi.
Il a recommandé aux membres de la Majorité présidentielle de respecter les opinions exprimées par ces frondeurs et d'accepter la contradiction dans leur plate-forme.
«Aussitôt après, le député Charles Mwando Nsimba a dû démissionner de son poste de premier vice-président de l'Assemblée nationale, après que son bureau a été scellé tôt le matin. La résidence du député Christophe Lutundula a été encerclée par la police pendant plusieurs heures sans donner des raisons», a poursuivi Oscar Rachidi.
Le président de la Licoco s'est également plaint le fait que le vice-Premier et ministre de l'Intérieur, Evariste Boshab ait retiré des policiers qui étaient commis à la sécurité des signataires de la lettre adressée au chef de l'Etat.
Il a par ailleurs accusé certains membres de la Majorité d'user de leurs fonctions officielles pour exercer de fortes pressions sur le directoire des partis frondeurs en vue, selon lui, d'obtenir des sanctions contre leurs leaders ou d'y provoquer des dissidences.
Les ONG signataires de ce communiqué rappellent que la constitution garantit la liberté d'expression et d'opinion à tout citoyen.
Dans leur lettre adressée le 14 septembre au président Joseph Kabila, le G7 dénonçait également les « intentions inavouées de ne pas respecter la Constitution, de décrédibiliser et de désacraliser les institutions sur lesquelles repose tout régime démocratique ».
 
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Les accords de KABILA avec KAGAME aujourd'hui font partis des stratagèmes de kabila de rester au pouvoir apres 2016

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 Un dirigeant impitoyable et un tyran sans âme, continue à sacrifier le peuple de BENI et Nord Kivu pour rester au pouvoir. Kabila a mis la richesse et les zones riches du Kivu à la merci du Rwanda et l’Ouganda,.. accords diaboliques de trahison.
 
En signant les accords qui ré-permettent aux militaires rwandais d'entrer au KIVU, c'est très dangereux pour la patrie car vise à balkaniser la RDC au profit du Rwanda et l’Ouganda. 
 
D'autant plus qu'il y a sur les territoires du Nord Kivu de milieux des soldats congolais et Unisiens mais qui ne trouvent pas des solution de paix durable

La RDC et le Rwanda s'engagent à renforcer la sécurité et à éradiquer les rebelles des FDLR
(Xinhua 25/09/15)
La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda se sont engagés à éliminer les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) actifs dans l'est de la RDC, rapporte un communiqué publié à l'issue d'une réunion des ministres de la Défense des deux pays tenue mercredi et jeudi à Kigali, capitale rwandaise.
La réunion a permis au ministre rwandais de la Défense James Kabarebe et au ministre congolais de La Défense nationale, anciens combattants et réinsertion Aime Ngoi-Mukena, d'examiner les défis de sécurité auxquels font face les deux pays, indique le communiqué.

"Les deux ministres ont souligné que la réunion a ouvert un nouveau chapitre pour renforcer la coopération bilatérale et résoudre les problèmes de sécurité entre les deux pays, notamment l'éradication des FDLR présents dans l'est de la RDC qui continuent à constituer une menace dans les deux pays et le rapatriement des ex combattants M23 cantonnés au Rwanda", dit le communiqué.
Les deux ministres se sont convenus qu'une réunion des chefs d'état-major généraux soutenue par les chefs de renseignements militaires se tiendra à Kigali le plus tôt possible dans le but d'élaborer des voies et moyens pour l'éradication des FDLR.
Les rebelles des FDLR sont entrés en RDC en 1994. Selon les Nations Unies, plus de 1.000 rebelles sont encore actifs dans les provinces de l'Est.
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